Les Clavicules de Salomon.
Les « Clavicules de Salomon », ou Clavicula Salomonis (La Petite clef de Salomon), sont attribuées selon les auteurs à Agrippa, Salomon ou Albert. Le terme de clavicula signifie « petite clé » et est utilisé alors comme passeport obligatoire pour accéder à la science secrète, à la connaissance et aux richesses. La Grande Clavicule de Salomon était le grimoire que tous les sorciers et magiciens se devaient d’avoir et fit sa première apparition vers les XIe-XIIe siècles. On le disait écrit par Salomon lui-même et était censé contenir tous les secrets des égyptiens.
Au XIVe siècle, à Prague centre de la magie, on prétendit que ce grimoire était en fait l’oeuvre du pape Honorius III, qui le rédigea en 1216.
Il existe 113 manuscrits portant le titre Clavicula Salomonis (ou un titre dérivé) datés entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle et 9 dont la datation est indéterminée, ce qui porte à 122 le nombre total de ces manuscrits. Les langues dans lesquelles ils furent rédigés sont le latin, l’italien, le français, l’anglais, l’allemand, le néerlandais et le tchèque. Il existerait aussi des manuscrits écrit en hébreu, et peut-être un en arabe. Les textes de ces manuscrits divergent de façon considérable, Mathiesen les a classés en une douzaine de types différents, dont la datation et la comparaison permettent de reconstituer un historique.
Il n’en existe pas de version définitive, mais les manuscrits contiennent des formules de magie cérémonielle pour conjurer les « anges des ténèbres », ainsi que des rituels et symboles pour provoquer l’amour, punir ses ennemis, se rendre invisible…
Le plus authentique des exemplaires connus des Clavicules de Salomon se trouve à la bibliothèque de l’Arsenal, c’est celui du cardinal de Rohan.
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