Le Mutus Liber – Planche 8 par Serge Hutin.
Dans la partie inférieure, nous retrouvons le couple alchimique à genoux de chaque côté de l’athanor à nouveau, remarquez l’attitude des mains, qui accomplissent des moudras.
Nous y retrouvons aussi le rideau qui se soulève – symbolisant d’une manière correcte l’accès soudain de l’illumination magique au plan supérieur.
La partie supérieure de la planche nous montre l’union magnétique entre les deux « anges », c’est-à-dire les deux natures célestes (éternellement prédestinées l’une à l’autre) de l’alchimiste et de son épouse. Le plus radieux soleil, symbole de la Lumière divine, illumine la scène.
Les deux anges tiennent l’œuf philosophique, à l’intérieur duquel se trouve figuré le dieu Mercure (l’Hermès des Grecs). La figure ayant aussi c’est très net, un sens opératif. MAGOPHON précise : La huitième planche nous fait voir le mercure des philosophes réalisé, tandis que la planche deux n’en présente que les éléments constitutifs. Les aigles volent autour de lui parce qu’on lui fait subir dans le matras les sublimations nécessaires, ce qui est indiqué au bas de la planche de l’athanor où l’on a mis l’œuf à incuber.
On remarquera que le dieu Mercure porte un symbole qui n’est pas la figuration habituelle du caducée, mais un emblème tantrique ; remarquer aussi, tout en bas du matras les deux symboles qui terminent les rameaux feuillus que tiennent les deux aigles de tête : respectivement une étoile à sept branches et un triangle inversé que continuent trois tiges surmontées chacune d’un losange. Il s’agit sans nul doute de « hiéroglyphes » alchimiques.
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Plus sur le sujet :
Le Mutus Liber – Planche 8, Serge Hutin, Extrait de Commentaires sur le Mutus Liber, éditions Le Lien, 1966.