Les Miroirs Magiques 2 par Ernest Bosc (seconde partie).
Construction des Miroirs (Technique)
On a voulu établir des catégories diverses dans les miroirs magiques, nous ne croyons pas la chose possible; car en somme le miroir magique est un instrument de culture des sens astraux, il remplace l’objet que l’on remet au psychomètre pour exercer sa clairvoyance ; de plus, il met le chercheur sincère dans une bonne voie, qu’il pourra poursuivre en toute sécurité et qui lui permettra de conquérir chaque jour une part plus grande de vérité.
Nous devons ajouter cependant, que si l’on voulait à tout prix établir un classement on pourrait faire deux divisions : les miroirs magnétiques, et les miroirs magiques ; mais nous devons observer que suivant l’opérateur, les miroirs peuvent être successivement ou magnétiques ou magiques, d’où une division sérieuse ne saurait être établie ; du reste en traitant de leur construction, nous verrons qu’on y emploie tour à tour des substances diverses, qui leur donnent à chacun des influences diverses ; seulement d’une manière générale, nous pouvons dire que les
Miroirs noirs sont Saturniens et réussissent mieux aux hommes ; les Miroirs de verre ou en cristaux sont lunaires et réussissent mieux aux femmes ; enfin, les sphères ou portions de sphères métalliques, sont solaires et réussissent mieux aux enfants.
Ces notions générales bien comprises, nous allons passer à la description et à la construction des principaux miroirs magiques et magnétiques connus ; ceux surtout dont on fait le plus d’usage ; ce sont par ordre alphabétique :
Miroirs arabes
Ce miroir qu’on dénomme Mendal ou Mendab, n’est en somme qu’une surface d’eau. Le terme arabe (Nous ne savons pas au juste si l’on dit Mendal ou Mendab. Voir Dictionnaire Pasau d’Orientalisme et d’Occultisme et de Psychologie, 2 vol. In-12, illustrés, Paris) Mendab sert à désigner une opération, faite à l’aide d’une coupe remplie d’eau, par laquelle on prédit l’avenir ; l’opérateur correspond à ce qu’on dénomme le Médium au verre d’eau, des Spirites.
Voici, comment nous, avons vu les Arabes, pratiquer cette opération (Mendab). Ils choisissent une jeune fille (vierge) et ils lui commandent de concentrer son attention sur la surface d’un vase ou récipient rempli d’eau (Coupe divinatoire). Quand le sujet, est bon, c’est-à-dire quelque peu sensitif, des visions lui apparaissent à la surface de l’eau comme dans un véritable, miroir et le Voyant peut alors décrire ce qui se passe au loin.
Ce n’est en somme qu’une des formes (états) plus ou moins profonde d’hypnose.
Les Arabes emploient également au lieu du vase d’eau de l’encre versée dans la paume de la main de la Voyante. Voici comment un auteur, M. L. Delaborde, décrit l’opération, nous en donnons une analyse très abrégée. On écrit tout d’abord deux formules sur deux bandes séparées de papiers; la première est une sentence du Koran (50, verset 21) ; l’autre est l’invocation suivante : « Tarzuschoun, descends, descends, descends ! Sois présent ! Où sont allés le prince et son armée ? Où est allé El-Amar le prince et son armée ? Apparaissez serviteurs de ce nom ! »
Cette invocation est reproduite sur six bandes de papier ; ces bandes et le verset du Koran sont passés à la fumée d’un encens composé de diverses substances : encens, graines de coriandre, karabé talceb, mahachi, Icousonbra, diapron, ambre indien.
Une fois la paume de la main de l’enfant frottée d’encre épaisse, on attache à la coiffure du sujet la bande portant le verset du Koran et on jette au feu la première formule d’incantation en psalmodiant diverses paroles ; puis, on jette successivement les autres bandes ; l’opérateur tient toujours la main du sujet, jusqu’à l’apparition de la figure du Balayeur.
Celui-ci qui balaie une place, symbolise la destruction des obstacles, qui entravent la claire voyance. Alors le sujet commence à voir bientôt dans sa main (son miroir) les apparitions.
Miroir des Battahs
On fabrique ce miroir avec une sorte de bitume, qu’on capte à sa sortie de masses rocheuses, volcaniques des Mahadeo-Hills (Goudivana Décan). Ce sont de jeunes enfants (garçons ou filles) n’ayant pas encore atteint la puberté, qui récoltent cette sorte de goudron à sa sortie des crevasses de rochers ; on le fait chauffer dans des vases de terre cuite, sur un feu doux, afin de le liquéfier et pouvoir le répandre. Ce rite s’accomplit surtout à Muttra, ville du royaume d’Agra, célèbre par la fabrique, d’instruments magiques ; c’est dans la même ville, qu’on prépare la Paraphtaline ou gomme utilisée pour la vision « au miroir magique ».
L’opération est accompagnée de danses dont l’une dite : Illumination des Mamtras ; elle est faite par les Vallahs ou Brahmes magiciens, qui atteignent un état d’illumination dénommé Sommeil de Siolam; c’est un état de Transe.
Miroirs Cabalistiques
La vertu de ces miroirs est fondée sur les correspondances. Nous savons que la Magie a admis sept planètes : Saturne, Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure, la Lune, auxquelles correspondent réciproquement sept métaux : le plomb, l’étain, le fer, l’or, le cuivre, le mercure et l’argent; nous savons en outre, que les jours de la semaine correspondent à ces planètes : Samedi, Dimanche, Jeudi, Mardi, Vendredi, Mercredi, Lundi. Chacun de ces jours, ou plutôt chacune de ces planètes a un summum d’influence : le Soleil dans le signe du Lion, la Lune dans ceux du Taureau et de la Balance, Mercure dans les Gémeaux et la Vierge, Jupiter dans ceux des Poissons et du Sagittaire. Saturne dans le Capricorne et le Verseau; enfin, Mars dans le Bélier et le Scorpion.
Pour connaître le moment favorable pour magnétiser les miroirs, on n’aura qu’à se reporter à un tableau des signes du Zodiaque, correspondant aux planètes ; du reste plus le constructeur connaîtra de l’Astrologie et plus compétent il sera. Ainsi par exemple, il saura que Saturne est consulté pour les secrets et la recherche des trésors ; Jupiter pour les dignités et les honneurs ; Mars pour ce qui concerne la guerre ou la lutte ; le Soleil, quand on recherche l’amitié des Grands; Vénus pour tout ce qui concerne la paix et l’amour ; Mercure pour les sciences, le commerce, l’industrie et le jeu ; la Lune pour les voyages.
Voici d’après Cahagnet (Magie Magnétique), comment on doit construire les miroirs cabalistiques.
On devra faire exécuter sept sphères ou globes ; en fer, pour Mars ; en argent mince, pour la Lune ; en fer doré pour le Soleil ; en verre rempli de mercure pour Mercure ; en étain pour Jupiter ; en cuivre rouge pour Vénus et en plomb pour Saturne. Ces globes devront avoir sept centimètres de diamètre. On devra les placer sur des petits pieds en bois tournés et on les reliera entre eux par une chaînette faite à l’aide d’anneaux de cuivre et de zinc. Dans l’intérieur de ces globes, on pourra ajouter des plantes anesthésiques ou narcotiques correspondantes. Ainsi dans le globe d’argent, du pavot ; dans le globe de fer, de la jusquiame ; dans le globe d’étain, de la fleur de chanvre (Cannabis indica) ; dans le globe de cuivre, de l’opium et dans le globe de plomb, de la belladone.
On devra magnétiser soigneusement les globes, chacun au jour et à l’époque favorables ; enfin, pour se servir de ces miroirs, on devra les éclairer, ceux en verre, avec une petite lampe placée à leur verso, et vers le centre, pour les miroirs métalliques et concaves, ou convexes (globes).
Miroir de Cristal de Sainte Hélène
Faites une croix sur un cristal avec de l’huile d’olive pure et sous cette croix écrivez avec de l’encre Sainte-Hélène ; vous donnez le cristal à tenir à un enfant, puis vous vous agenouillez derrière lui et vous répétez trois fois l’oraison : Deprecor Domina Helena mater regis Constantini.
Miroirs Galvaniques
Quand on regarde avec fixité et pendant un certain temps une pièce de cuivre de 0,10 cent, nouvellement frappée, c’est-à-dire très brillante, on ressent sous la paupière, aux angles des yeux, une sensation, une sorte de démangeaison causée, dit-on, par l’alliage de ces pièces -de monnaie. C’est cette observation, qui aurait donné à Cahagnet l’idée (Magie magnétique) de placer sous une pièce de billon (L’alliage de cette monnaie est du cuivre et du nickel) un disque de zinc de même diamètre ; or il constata, après avoir poli le petit appareil, qu’il avait une puissante action, surtout, quand on fixe le côté concave.
Le magnétisme de ce petit appareil est négatif et positif, il est très puissant, dit-on. Pour s’en servir, on le prend de la main gauche, de façon à ce que la partie convexe (zinc) repose dans le creux de la main, le consultant regarde donc la partie concave (cuivre) et il doit penser fortement à ce qu’il désire voir.
Ce genre de miroir a l’inconvénient de mettre parfois en catalepsie certains sujets nerveux.
Miroirs Magnétiques
Ces miroirs ne sont que des globes en verre ou en cristal, tels que ceux qu’utilisent les ouvriers cordonniers pour intensifier la clarté de la lumière, de leurs lampes. On les remplit d’eau distillée très claire, qu’on a fortement magnétisée. Ils sont également placés sur un pied ou support, le consultant se met en face.
Miroirs des Sept Métaux
On remplit d’eau ‘distillée un globe de cristal à col très court et des fils d’or, d’argent, d’étain, de cuivre, de plomb, sont disposés en rosace au fond du globe, puis on verse quelques gouttes de mercure (3 à 4 gouttes).
Ce miroir aurait, dit-on, une grande puissance, nous ne l’avons jamais expérimenté.
Miroirs Narcotiques
Ces miroirs ont eu, à une certaine époque, une grande vogue ; ils sont basés sur cette observation, que les atomes d’une plante narcotique facilitent parfois grandement les visions en amenant à l’odorat, l’odeur de la plante et même de sa fleur.
Pour les construire, on prend une forte pincée des substances que voici : belladone, jusquiame, mandragore, fleurs de chanvre (cannabis indica), pavot et opium. On fait digérer toutes ces substances quarante-huit heures environ, dans un récipient en terre d’une contenance de 2 litres, à moitié plein de bon vin rouge (soit un litre) ; on le place sur un feu dans un bain de sable à distiller. Le résultat de la cuisson fournit une eau assez claire, qu’on filtre et qui sert à remplir le globe de cristal qu’on ferme hermétiquement.
On peut utiliser ce genre de miroir, soit le jour (même en plein soleil), soit la nuit, avec une petite lampe qu’on place derrière le globe.
Miroirs Théurgiques
Ces miroirs sont faits avec un simple globe de cristal rempli d’eau claire très pure, de l’eau de source, autant que possible.
Ce miroir est très élevé et très pur. On le pose sur aune table recouverte d’une nappe ou d’un drap blanc et on l’entourera de trois bougies allumées, placées, en triangle. Un enfant de 8 à 10 ans devra s’agenouiller devant le globe, et regarder le centre. On doit poser sur la tête de qu’il puisse découvrir. Au bout de quelques instants (10 à 12 minutes) si l’invocation a été favorablement accueillie, l’ange apparaît dans le miroir et on lui adresse des questions auxquelles il répond soit par l’écriture, soit par symbole ; l’enfant lit l’écriture qu’il voit se former dans le globe et décrit le symbole.
On pourrait considérer ce miroir, comme la contrepartie du Miroir des Sorciers, que nous décrirons, bien qu’on n’en fasse usage que dans la Magie Noire.
Miroir des sorciers
Ce miroir a pour but d’appeler soit l’esprit familier du sorcier, soit un esprit de la nature. Son action peut être due aussi à un dédoublement (Extériorisation) de l’opérateur lui-même, qui emploie pour : cela des conjurations tronquées, usitées par les inconscients ou les initiés de la loge noire.
Généralement, ce miroir se compose soit d’un morceau de glace brisée et consacré, soit d’eau magnétisée par le Sorcier. Avec le morceau de glace, on place la personne qui veut voir, de manière à ce qu’aucun objet ne vienne se refléter dans la glace. Si l’on emploie le baquet d’eau, on fait agenouiller la personne et elle doit ensuite incliner sa tête vers la surface de l’eau, pour voir ce qui s’y dessine dessus.
Le miroir des Sorciers est un véritable miroir de Dugpas (mages noirs) et doit être repoussé par tous les honnêtes gens. Quelques occultistes supposent aussi que le Miroir des Battahs, est un miroir de Magie noire, parce qu’il serait conçu d’après les données de Dugpas, de Bloutan, qui puisent leurs connaissances dans les sentiers « d’à gauche ». Nous nous déclarons incompétents dans la question.
Miroir de Swedenborg
Pour construire ce miroir on lime, à la lime fine, du plomb pour obtenir une poussière très fine du métal ; on mêle celle-ci avec de l’huile d’olive, en quantité suffisante pour faire une pâte que l’on place sur un feu doux. On chauffe ensuite, légèrement une plaque de verre et l’on y verse dessus la mixture, qu’on fait aller d’un côté ‘et d’autre en la balançant sur la surface du verre, afin que l’amalgame la recouvre d’une manière uniforme.
Pour se servir de ce miroir, on le place de manière à ce qu’il ne puisse rien refléter. Quand on emploie un sujet, on doit se placer derrière lui et pendant qu’il regarde le miroir, l’opérateur le fixe sur la nuque, avec la ferme volonté de le magnétiser, de l’illuminer même, si possible.
Voici un autre mode de construction du miroir de Swedenborg, il fût donné à Cahagnet par un Esprit, par l’intermédiaire de sa somnambule. Cet auteur le décrit dans ses Arcanes de la Vie future et en donne la construction.
On prend une quantité quelconque de mine de plomb (plombagine), qu’on passe au tamis fin et qu’on délaie avec une quantité suffisante d’huile d’olive, de manière à former une pâte assez claire. On met celle-ci dans un vase qu’on place sur un feu doux pour faciliter la mixtion et lui donner une consistance suffisante, afin de pouvoir l’étaler sur une glace sans tain. Quand la pâte a la consistance qu’on désire, on la verse sur la glace préalablement chauffée et on la balance de droite et de gauche afin de l’étaler également. On la place sur un meuble bien d’aplomb et on laisse refroidir.
Le miroir est terminé.
« Cette glace ainsi préparée; nous dit Cahagnet (Magie Magnétique), on la pose à plat horizontalement sur un meuble et on ne s’en sert que quelques jours après, étant placée dans une cadre approprié à cet effet. Ce miroir a l’avantage sur ceux étames, de moins fatiguer la, vue. »
Miroir de Cagliostro
Le miroir de Cagliostro a joui d’une grande renommée, par suite du rôle qu’il a joué auprès des grands personnages.
Voici les détails que nous en donne Stanislas de Guaita (Le Temple de Satan) : « Soit carafe pleine d’eau limpide ou encore, boule de cristal magnétique, c’est dans de pareils milieux très réfringents pour la lumière astrale que Cagliostro faisait longuement flotter le regard de ses Colombes ». « Il dénommait ainsi de jeunes garçons encore innocents ou des fillettes, qui jouaient le rôle de Voyants passifs, tandis qu’il les tenait sous l’irradiation de son vouloir magnétique. Ces petits êtres voyaient alors se dérouler la chaîne des futurs contingents, sous forme d’une série d’images évidemment sibyllines, sorte de prophéties concrètes, qui n’attendaient plus que leur traduction en langage démotique. Les Colombes s’exprimaient par exclamations. Soudain Cagliostro, d’une voix inspirée et vibrante, improvisait un commentaire oratoire ou dithyrambique et les âmes les plus railleuses et les esprits les plus sceptiques étaient alors subjugués. »
Miroir du Baron du Potet
Notre vieil et regretté ami, le baron du Potet, utilisait pour ses expériences de magie magnétique un cercle de dix centimètres de diamètre, qu’il traçait sur le plancher de sa chambre avec un morceau de charbon de bois. Il demandait alors aux personnes, désireuses de consulter, de se placer à 40 ou 60 centimètres du cercle tract, et de regarder fixement son centre. Ce miroir avait un effet très utile, car les occultistes savent fort bien que le charbon a des propriétés occultes et a la faculté de condenser le fluide astral.
Du Potet portait aussi souvent sur lui un miroir qu’il construisait bien simplement; c’était un disque de carton qui avait, collé sur un de ses faces, une feuille d’étain (du papier de chocolat) et de l’autre un morceau de, drap noir zéphire (léger). Le baron magnétisait fortement son miroir et le tenait dans sa main droite par les bords serrant les côtés et le présentait à environ 35 centimètres de la figure de la personne qui désirait consulter ; il le présentait tantôt du côté drap, tantôt du côté étain, et après une fixation de 10 à 15 minutes environ, le voyant pouvait y voir bien des choses.
Par ce qui précède, on peut avoir un aperçu de l’extrême variété des miroirs magiques ; la nomenclature en est longue, mais nous aurions pu l’allonger encore, car bien des occultistes en ont créé, en grand nombre, mais nous arrêterons ici leur description, en donnant la construction du miroir imaginé par nous, que le hasard nous a fait découvrir.
Miroir de Bosc
Un jour préparant une plaque de cuivre pour exécuter une gravure, avec, ce qu’on dénomme verni au tampon, nous venions de passer à la fumée notre plaque et nous considérions sa face bien unie quand nous fûmes surpris d’y voir une femme couper à un rosier une énorme rose ; c’était un Paul Neyron.
Or, quelques minutes plus tard, cette personne entra dans notre atelier tenant ses bras derrière le dos, en disant, « je vais t’offrir quelque chose ! Devine ? ». « C’est un Paul Neyron, répondis-je, je l’ai vu couper grâce à la plaque que je viens de préparer pour ma gravure, qui a fait l’office d’un vrai miroir magique ». La personne, occultiste avancée, ne fût pas plus surprise de la chose et se contenta de dire : « Voilà un nouveau miroir bien facile à construire, par exemple ».
Voici en effet, pour ceux qui ne le connaîtraient point, le mode de vernir une plaque de cuivre pour la gravure.
On saisit, avec les mâchoires d’un petit étau à main, une plaque de cuivre de dimension désirée ; à l’aide d’une bougie de cire on la chauffe, on y passe du vernis dit au tampon, qui fond par suite de la chaleur que développe la plaque qu’on tamponne pour régulariser la couche du vernis, puis on flambe pour bien noircir la plaque à la flamme d’un tortillon de cire formée de ce qu’on dénomme rats de cave; quatre ou cinq rats tortillés ensemble font une torche suffisante pour noircir rapidement la plaque qui, une fois refroidie, est prête à fonctionner.
Encore un mot, et nous en aurons fini avec la description des miroirs.
Quelques occultistes, principalement des spirites, dénomment Miroir Magique un cercle, d’un diamètre plus ou moins considérable, tracé sur le plancher ou le pavement d’une salle, à l’aide d’un morceau de charbon ou de craie. Ce cercle bien que ne présentant pas les conditions pour en faire un miroir rend pourtant des services ; en effet, les sensitifs qui regardent fixement le centre de ce cercle finissent par entrer dans une sorte d’extase ou de transe, qui leur permet de vaticiner ou d’évoquer les esprits ; c’est donc à la rigueur une sorte de miroir magique, mais il n’est pas établi d’après la véritable théorie de la construction des miroirs et il n’en comporte pas surtout les avantages ; il isole l’esprit du voyant et il lui permet de prédire, mais, il ne lui fournit par une symbologie.
Lire la suite de cet article.
Lire la première partie de cet article : Les Miroirs Magiques, par Ernest Bosc [1].
Plus sur le sujet :
Les Miroirs Magiques, par Ernest Bosc : Miroirs arabes, des Battahs, Cabalistiques, Galvaniques, Magnétiques, des Sept Métaux, Narcotiques, Théurgiques, des Sorciers, de Swedenborg, de Cagliostro, du Baron de Potet, Entraînement et Rituel. Edition : Bibliothèque des curiosités – 58, Rue Beaunier, Paris – 1912.
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