La Virga Aurea de Hepburne par Spartakus FreeMann.
La Virga Aurea, composée par le moine écossais Jacques-Bonaventure Hepburne, bibliothécaire du pape Paul V, est un véritable compendium de la science magico-théurgique. Elle serait, selon Ambelain, une réplique du Livre des Charmes des Cyranides. Cet ouvrage est plus connu sous le nom de Calendrier magique de Tycho Brahé.
La Virga Aurea est un ancien manuscrit écrit à la gloire de la Vierge Marie et décrivant des alphabets du monde connu à l’époque du pape Paul V et publié à Rome en 1616.
Le Père James Bonaventure Hepburn, originaire d’Écosse, est l’auteur de la Virga Aurea.
La gravure consiste en une liste en 4 colonnes de 72 alphabets dont chaque lettre est translittérée en écriture latine, accompagné d’un petit emblème et d’un court texte extrait de la Bible. Ces listes ont en en-tête une image centrée sur la figure de la Vierge Marie, qui se tient devant le Père de la Trinité, avec le Fils à sa gauche et à sa gauche le Saint Esprit.
La Vierge se tient sur une lune au sein d’un œuf de lumière centré sur le soleil. Au sein de cet œuf se trouvent cinq planètes, et la Vierge porte un halo de douze étoiles. À sa gauche, une Vénus se tient sur un dragon, sa main droite pointant vers les cieux, sa main droite portant un lys. À la droite de la Vierge se tient un Mars ailé portant une épée à sa ceinture, dans sa main droite un longue lance et à sa main gauche une balance. Il se tient sur un aigle.
Il existe un jeu de mot dans le titre même de la Virga Aurea puisqu’en latin « virga » signifie aussi la « verge », ce mot étant parfois utilisé pour désigner l’alphabet d’une langue.
L’époque de la publication de l’ouvrage, 1616, est en plein dans la vague rosicrucienne qui agitait alors l’Europe. Et cela suggère sans doute qu’Hepburn réagissait par cette publication à cette impulsion hermétique.
Le soleil qui entoure la Vierge est quelque peu étrange : les rayons, du côté droit, ressemblent à des têtes de serpent et à la gauche à la queue des serpents. La Vierge elle-même se tient sur la lune qui est inversée (les pointes étant dirigées vers le bas).
Extraits du message qui se trouve en dessous de la Vierge :
« À notre Très Saint Père et Seigneur, Pape Paul le Cinquième… Ainsi, ô Très Saint entre les Princes, j’ai, par ma plume, tiré des saintes écritures les 72 bénédictions entourées par des fleurs et de plaisants symboles numériques… Par cette verge bénie, le Pape tiré le pain du rocher et Son précieux Sang du vin, il ferme les enfers et clôt ou ouvre les Cieux ; il tue le vieux serpent et les nouveaux serpents hérétiques.
Une des Verge Bénie est celle de Moïse, célèbre pour ses signes et ses véritables miracles, l’autre, la plus expressive de la Très Saint Vierge, est celle du personnage de la Verge de Jessé.
Père James Bonaventure Hepburn, Écosse. Ordre de St François de Paul ».
Les 72 alphabets sont en réalité 70, le Pérou et le Mexique n’ayant que des écritures hiéroglyphiques ne sont pas comprises ici bien qu’elles apparaissent dans les 72 « bénédictions de Dieu ». Les 72 alphabets sont reliés au Nom de Soixante-douze Lettres de Dieu, le Shemhamephorash que l’on retrouve dans Exode XIV, 19-21.
Les seuls alphabets apparaissant sur la Virga sont ceux des peuples suivants :
Cussae, Sabéens, Ioniens, Irlandais, Massagètes, Étrusque, Éthiopien, Éolien, Écossais, Turcs, Sarrasins, Phéniciens, Attiques, Afrique, Galilée, Assyriens Galiciens, Doriens, Arabie, Punique, Arméniens, Germains, Coptes, Indien, Samarie, Illyriens, Grecs, Serbes, Iduméens, Scythes, Babyloniens, Hiéroglyphiques, Égyptien, Gothique, Gétique, Chaldéen, Palestinien, Cananéen, Perse, Espagnol, Arcadiens, Latin et Hébreu.
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