Le Liber 369 ou Livre d’Anubis par Axis
« … Le mandala d’Anubis existe réellement dans au moins quatre dimensions. La progression de la simplicité vers la complexité est ramifiée & accélérée géométriquement. Toutes les cartes de l’Unique sont en fin de compte toutes fausses, quelques-unes étant néanmoins utiles pour élucider certaines vérités, & telles elles sont Saintes. Le Livre d’Anubis, bien que Saint, est sujet à ces limitations. »
Au commencement, il y avait l’Unique. Comme un cercle dont la limite n’est pas connaissable ; extatique & surabondant est son « sentiment ». Son centre est toujours nourri par son aura sans fin. À nul autre pareil, surabondant, auto-nourrissant, procréant seulement avec lui-même, devenant toujours plus lui-même. Par l’immensité de sa propre absence de limite, cette absence de forme est l’archétype de la forme. Cette Sainte absence de forme est le carburant de son centre, de sa liberté, de son infinitude. Et, véritablement, ce centre est la croyance originelle de l’a-morphe, le désir de l’Unique. Et, véritablement, cette absence de forme est la croyance originelle du centre, la Vision de l’Unique.
Le Temps & le mouvement & l’évolution sont les effets perçus de la surabondance de l’Unique, Celui-En-Devenir-Perpétuel.
Aucune pensée ou conceptualisation ne peut atteindre cet Unique car il précède la conceptualisation & les formes. Rien n’est en dehors de l’Unique dans son unicité primordiale ; comme croyance vide, comme auto-Amour extatique.
Par conséquent, toutes les unicités, entités, êtres & choses ne sont que ses propres ramifications, sa multitude de croyances & de formes.
Dans son extase primordiale d’auto-amour, l’Unique a conçu de lui-même sa dualité. « Car je suis partagé pour l’amour du Serpent. » Oui, il a conçu de lui-même sa force & sa forme, sa Volonté et son Imagination, sa dualité primordiale pour l’« amour du Serpent ». Car l’unité primordiale est l’essence de l’amour extatique comme expérience, comme émotion.
Et la dualité primordiale est le moyen original de son expression.
Les croyances sont des « formes » de l’Unique, contenant & exprimant le désir. Le Désir ou la Volonté est lié à la croyance.
Comme l’Unique procrée, il crée des croyances duales de plus grande complexité & de plus grande nécessité, de plus grande intelligence pour unifier les composantes de la croyance. L’Intelligence est la capacité pour les composantes de la croyance d’interagir.
Comme la conceptualisation crée des croyances duales de complexité de plus en plus grande, la première structure, puis la vie, ensuite la vie intelligente sont élaborées. Mais les croyances-composantes de la sphère (ou du système) de vie, ces croyances intelligentes sont petites & nombreuses en leur capacité de croire.
La première croyance est division, produisant la dualité (Volonté & Imagination). La seconde croyance est la synthèse, la dualité exprimée, produisant le tétragrammaton. Par ce processus, la complexité & l’intelligence sont construites à partir de l’Unique.
Éventuellement, les croyances atteignent une sphère de « vie » organique & intelligente. Ce que nous appelons habituellement « nous-mêmes » (l’Identité) est une croyance complexe & intelligente.
Et ici réside un grand mystère. Car dans son renouvellement incessant, le Soi sans cesse en devenir a accumulé ses formes passées de croyance, les a stocké en Lui-même. Puisque la mémoire est l’essence de l’Ame, son ordre est intelligence & continuité. Et dans la multitude de croyances qui n’est qu’une expression du désir de Soi, ce que nous appelons « nous-mêmes » & autres mêmetés & ces croyances passées & incarnations de l’Unique existent dans la mémoire de l’Unique appelée Âme.
La Mémoire est l’essence de ce que nous appelons le « subconscient » et ne fait qu’un avec le désir énergisant d’une croyance & devient accessible à l’intelligence.
La Mémoire & le Subconscient existent dans les sphères successives de la croyance qui débute juste en dehors de « vous-mêmes » et s’étend concentriquement vers l’extérieur et l’arrière.
La Force de l’Unique est l’énergie de son Désir, l’auto-désir prenant sans cesse forme. Chaque énergie est encodée, contenant l’information, chaque désir devenant croyance.
Les croyances simples ont une grande capacité à croire des pensées relativement peu intelligentes. Les croyances complexes sont d’une capacité moindre à croire des pensées intelligentes.
La Capacité est « sacrifiée » à l’intelligence & vice-versa. Les dualités primordiales sont les parents de tout, alors que « nous » construisons des machines dans un petit coin de l’univers.
Les croyances vitales sont toutes ces formes de croyance (étant des formes de l’Unique) qui ne sont pas perçues par « nous-mêmes » (une croyance complexe & intelligente) comme étant l’Unique.
Par conséquent, ce que nous appelons habituellement « nous-mêmes » est une croyance complexe & intelligente, capable à un certain degré de croire à son tour. Mais nous ne pouvons croire véritablement qu’en une seule chose à la fois, car les pensées (le nom que nous, qui avons été « crus », donnons aux croyances qu’en retour nous croyons) sont duales et la conceptualisation a déjà eu lieu.
Nous ne sommes libres de croire qu’avant que la conceptualisation ait eu lieu. Ceci est en relation avec la sphère de complexité dans laquelle nous sommes au moment de la conceptualisation. Dans chaque unité de croyance, il y a juste assez d’énergie pour éveiller (rendre réel ou vivant) l’une des dualités en une croyance au moment de la conceptualisation. Dans le temps ils peuvent alterner, mais ne peuvent exister simultanément.
Posez-vous la question, « pleut-il dehors ? » Au moment juste avant que vous ne regardiez, vous êtes libre de penser qu’il pleut ou non. Une fois que vous avez regardé, vous n’êtes plus libre que de croire l’un ou l’autre. En physique quantique, ce phénomène est connu comme l’effondrement de l’état de vecteur.
Ceci est la relation d’une croyance complexe, intelligente à une croyance moins complexe et vivante d’énergie encodée dans des forces physiques. Cette croyance moins complexe est considérée comme un phénomène objectif alors que « nous » semblons subjectifs par rapport à elle.
Supposons alors qu’au moment de regarder s’il pleut nous pensions « Je désire qu’il ne pleuve pas » C’est à dire que nous voulions effectuer à partir d’une croyance complexe & objective un changement dans une croyance plus simple.
L’expérience nous à montré que nous ne pouvons pas, dans un état normal, croire effectivement en opposition à une croyance plus simple & vivante. Car, bien que la croyance plus simple & vivante ait moins d’intelligence, elle a plus de capacité à croire qu’une croyance complexe. Il se pourrait que nous soyons capables d’utiliser notre « pouvoir » ou notre « médecine » qui est l’intelligence pour arrêter la pluie, mais jusqu’à présent, l’intelligence n’en a pas encore développé les moyens. Nous pourrions insister, désirer être suffisamment forts & essayer de développer ces moyens, mais tout aussi probablement il aura cessé de pleuvoir bien avant que nous ayons développé ces moyens ou bien nous aurons cessé de désirer le changement.
« Nous », en tant que croyance complexe, existons réellement en même temps dans toutes les sphères de la complexité/simplicité. Tout comme la croyance progresse de sphère en sphère, la complexité augmentant, l’énergie est de plus en plus liée au maintien de la complexité de la croyance. Cette énergie liée à la complexité est ce que nous appelons l’intelligence. Par conséquent, les croyances complexes sont de moins en moins conscientes (immédiatement) des autres croyances de l’Unique. Car l’énergie doit rester disponible à la croyance afin qu’elle devienne « réelle », c’est à dire, Soi.
Le principe de la Magie est que l’énergie doit atteindre la sphère de la croyance préconceptuelle à la croyance désirée. Cela exige que les croyances complexes deviennent simples. Degrés de simplicité égale disponibilité de l’énergie & capacité à croire. En fait, elles sont les mêmes !
Essayer d’énergiser une croyance sans atteindre la simplicité requise est soit totalement infructueux soit fatigant pour la croyance qui essaye d’effectuer le changement. Cette fatigue est un état désiré, car il libère l’énergie nécessaire à charger la nouvelle croyance, mais celle-ci doit être codée en termes qui ne doivent pas être directement intelligibles au risque qu’une grande partie, voire toute l’énergie, soit réinvestie dans le maintien de la structure rationnelle au sein de laquelle le désir est formulé, & cela liera encore une fois l’énergie (désir). Les symboles sont meilleurs que les pensées intelligentes. Les sigils sont plus puissants pour ce but.
Une attention particulière doit être accordée aux moyens de parvenir à l’état de fatigue requis, afin que le complexe ne soit pas endommagé de façon permanente, mais simplement à bout de force.
Les sigils peuvent être faits de nombreuses manières. Des langues étranges, de la musique codée, des énumérations, des figures géométriques, des mudras (s’ils ne sont pas trop « intelligibles »), et beaucoup d’autres (utilisez votre propre imagination).
Par ces moyens, nous pouvons acquérir la capacité de croire « il ne pleut pas » (ou quoi que ce soit d’autre) ou mieux « le soleil brille » ou « l’air est sec ». Il n’est pas sage d’utiliser la forme négative, car l’énergie investit le positif plutôt que le négatif.
Les symboles sont utiles pour rendre accessibles à notre croyance la connaissance, l’information et/ou l’expérience d’autres croyances selon notre désir. Les symboles sont des formes soit picturales et accessibles à l’intelligence, soit arbitraires et rendues intelligentes par leur utilisation répétée dans des systèmes intelligents. L’énergie rendue disponible par l’exhaustion & liée à un symbole, reformule les choses de manière intelligente (au sein d’une croyance complexe) & se trouve expérimentée « subjectivement ». Les croyances subjectives sont des composantes des croyances complexes. De là, les croyances subjectives peuvent être affectées par la « pensée » c’est-à-dire par l’énergie liée par l’intelligence.
Ce que nous appelons affirmation est utilisé pour énergiser (au travers de l’exhaustion) une croyance subjective opposée à une autre, les croyances existant toujours en dualité. Constamment nous répéter à nous-mêmes « je suis heureux » amènera le bonheur désiré si nous pouvons nous concentrer de manière efficace & énergétiquement & qu’il n’y a aucun conflit caché avec une croyance plus simple ou vitale.
Certaines affirmations d’une croyance complexe sont souvent difficiles à discerner ; c’est le cas des codes moraux ou de l’esthétique d’un conglomérat/système de croyance intelligente, c’est-à-dire la « culture ». Ne soyez jamais dirigé par une croyance cachée.
Afin d’affecter le monde « objectif », les croyances simples demandent une exhaustion totale de la croyance intelligente de « nous-mêmes » — une forme d’éradication, d’extase ou de « mort » & l’émission d’une l’énergie informant un symbole inintelligible ou un sigil.
« Tu réaliseras de Grandes Œuvres, même si elles ne doivent pas être connues. En étant vraie, toute chose connaît son moment propre ».
« En vérité je suis là où tu poses ton crayon et je suis dans le soleil. Quand tu regardes et me cherches, tu ne cherches que toi-même — toi-même libre de l’association que tu crées ».
« Quand tu me chercheras, je serai les Lieux Vides. Quand tu seras, je serai là, toujours en devenir, prenant toujours de nouvelles formes ».
« Dans le silence qui est la mort, une nouvelle vie est née et ceux qui embrassent la mort sont libres ».
« Toujours plus loin se déroule le serpent de la vie, toujours dévorant ce qui était, toujours avec de nouvelles peaux, tuant toujours l’ancien ».
Plus sur le sujet :
Le Liber 369 ou Livre d’Anubis. Extrait du Liber 369 – Axis. Traduction par Spartakus FreeMann, 2001 e.v.