Le Reiki : Présentation par Christophe.
La plupart d’entre vous ont sans doute déjà ne fut-ce qu’entendu parler de cette méthode de médecine alternative, que certains qualifient de ‘nouvelle’, et qui se répand de plus en plus dans tous les milieux. Ceux ont eu la curiosité de faire une recherche Internet ont dû trouver des milliers de sites, certains vantant la qualité chrétienne du Reiki, d’autres son affiliation bouddhiste… voire un rattachement aux travaux énergétiques de la wicca ! Ces mêmes personnes ont sans doute été déroutées devant la multitude de sous-systèmes du Reiki (le Karuna-Ki en tête) et ont probablement arrêté net leur recherche en découvrant le prix exorbitant des initiations.
Pour toutes ces personnes, cet article va essayer d’éclaircir certains points du Reiki, et en profiter pour en donner un aperçu global à ceux qui le découvrent.
Un brin d’histoire :
La plupart des praticiens Reiki s’accordent pour dire que son créateur est Mikao Usui, un docteur chrétien ayant vécu à la fin du 19e siècle. Celui-ci aurait découvert un manuscrit sanscrit décrivant la méthode de guérison utilisée par Bouddha et, suite à une longue méditation, aurait reçu une initiation divine sous la forme d’une lumière aveuglante. Dès lors, Usui découvre qu’il peut guérir les malades en leur imposant les mains, même ceux jugés incurables ! Pendant de nombreuses années, il se consacreà la pratique du Reiki, avant de s’éteindre à un âge honorable, non sans avoir auparavant transmis l’initiation à son unique disciple.
Cet initié en initia plusieurs autres, qui en initièrent d’autres, et ainsi de suite, jusqu’à ce que la pratique du Reiki couvre les cinq continents.
Aujourd’hui, le Reiki se décline en de nombreux sous-systèmes, et autant de nouvelles initiations hors de prix. Aux quatre symboles d’origine se sont ajoutés des centaines d’autres, et le diplôme de reconnaissance officielle à l’affiliation d’Usui coûte la bagatelle de 10,000 euros…
L’énergie Reiki, et ses effets :
Usui choisit les idéogrammes « Rei » et « Ki » pour son système, afin de souligner l’origine universelle et infinie de l’énergie qu’il a redécouverte.
Il s’agit en effet, non pas d’utiliser sa propre énergie vitale, mais bien une énergie extérieure, et de la retransmettre ensuite par la paume des mains. Pour ce faire, il faut avoir reçu une initiation, dont la tâche principale est d’élargir les canaux d’énergie du corps, et de permettre aux chakras de canaliser cette énergie.
Le Reiki entre par le chakra situé au sommet de la tête et s’écoule dans tout le corps. C’est au niveau du chakra du cœur que le Reiki est « centralisé » ; une partie est redirigée vers les chakras des paumes, par lesquels il s’écoule, mais dans certains cas, le Reiki jaillit directement du chakra du cœur. Transmis à un être vivant ou un objet inanimé, le Reiki a pour effet immédiat de vivifier ce réceptacle. Les êtres humains, les animaux, et les plantes, guérissent, sont fortifiés, revitalisés. Les objets ou les endroits sont purifiés. Certains vont jusqu’à dire que le Reiki augmente la qualité nutritive des aliments, ainsi que leur goût.
L’origine et la nature du Reiki sont dès lors des questions inévitables, d’autant plus qu’il n’existe aucune réponse satisfaisante ! Certains disent que le Reiki vient de Dieu, d’autres le comparent au Shefa que les kabbalistes connaissent bien, mais qui peut dire qui a raison ou tort ? Pour ma part, je me contente d’admirer la sagesse d’Usui, qui s’est contenté de le qualifier d’universel et infini, sans essayer de lui donner de couleur, malgré ses croyances personnelles.
Par contre, s’il est une chose sur laquelle presque tous les praticiens s’accordent, c’est la nature toujours positive de l’énergie du Reiki en tant que telle. Il est possible que d’autres énergies moins positives soient transmisses en même temps que le Reiki par un praticien mal intentionné, mais le Reiki en lui-même ne peut jamais faire de mal.
S’il est indéniable que le Reiki guérit, ce serait une grave erreur que de le cantonner à ce seul rôle. Nous autres, occidentaux, avons pour fâcheuse habitude de considérer la maladie plutôt que ses causes. Lorsque nous sommes malades, nous prenons une poignée de pilules roses ou vertes, et nous espérons que cela suffira à mettre un terme à tous nos maux. Est-ce que cela fonctionne ? Oui… Dans la plupart des cas et pour un certain temps. Je ne parle même pas du stress, maladie de l’homme moderne par excellence, mais qu’en est-il des maladies dites chroniques ? Des maux psychosomatiques ? Et surtout, pourquoi cette résurgence cyclique de maladies anciennes qu’on croyait guéries ?
Les niveaux d’actions du Reiki :
Les Orientaux posent comme principe que tous les maux physiques ont une origine psychologique, et c’est exactement cette voie de pensée que sont censés suivre ceux qui pratiquent le Reiki.
Lorsque Usui débute sa pratique du Reiki, il soigne gratuitement tous ceux qui le désirent. Lorsque, plusieurs années plus tard, il rencontre ces mêmes personnes, souffrant à nouveau des mêmes maladies, il comprend que guérir le corps ne suffit pas. Il découvre rapidement qu’une guérison complète ne peut se faire que si le malade est décidé à travailler sur les causes de son mal, et appliquer des changements de vie et de mentalité en conséquence. Usui pose alors cinq principes de vie donnant des lignes de conduite pour conformer son mode d’existence à un modèle de vie saine.
Je n’énoncerai pas ces principes ici, car je n’adhère pas à la généralisation qu’ils supposent, mais je souligne le message qu’ils incarnent ; se changer soi-même pour se guérir soi-même.
Le Reiki est un instrument idéal pour cette guérison complète. Son action première est de soulager le corps, de le guérir. Son action secondaire, plus subtile, mais plus profonde, est de mettre en lumière les causes ayant amené à l’état de malade. Que ce soit une vieille blessure égotique du passé, une relation amoureuse devenue drainante, ou un boulot trop stressant, le Reiki dévoile aux personnes à l’écoute les barreaux de la prison qu’ils se sont eux-mêmes construits. Libres à eux de se libérer, de se changer… ou de rester prisonniers volontaires.
Déchéance d’un don :
C’est précisément ici que le fric s’est mêlé du Reiki. À l’origine, le praticien Reiki demandait une offrande à son malade, un acte symbolique certifiant que la valeur du Reiki est comprise, et que les changements requis seront apportés. Mais difficile de résister à l’appel de l’argent facile. L’offrande symbolique est devenue liasse de billets dénuée de sens. Et si le patient ne travaille pas sur lui-même, tant mieux ! Après tout, s’il redevient malade, il fera à nouveau appel à son praticien Reiki.
En parallèle, la simplicité du système d’Usui ne satisfaisait pas certains, qui décidèrent de le compliquer, de l’alourdir de règles, et d’ajouter de nouveaux symboles, au gré de leur imagination. Qui dit nouveau système dit nouvelles initiations, elles aussi très chères.
De nos jours, beaucoup trop de praticiens Reiki ne voient plus que l’aspect superficiel de leur système. Le Reiki guérit le corps. Point final. Le Reiki est payant. Point final. Les séminaires d’initiation se font à la grosse louche, dix ou quinze personnes à la fois, des inconnus, sans chercher à transmettre la sagesse de la méthode d’Usui. Un week-end d’initiation est censé suffire, diplôme à l’appui…
La Maîtrise de sa propre vie :
L’ego est un grand ennemi des praticiens Reiki, car la pratique optimale implique un laisser-aller complet. Le praticien doit accepter de n’être qu’un conduit pour une énergie qui le dépasse souvent. C’est le Reiki qui soigne, pas le praticien, et tenter de contrôler ou d’influencer le Reiki est le meilleur moyen pour échouer.
Recevoir la première initiation Reiki, c’est donc signer une sorte de contrat avec soi-même. D’un côté, rester humble en acceptant de n’être qu’un outil pour l’expression d’une force universelle, de l’autre, affiner sans cesse cet outil. Pratiquer le Reiki, réellement, pas juste pour guérir bobonne ou épater la galerie, c’est accepter de chercher au fond de soi, rouvrir ses anciennes blessures mal cicatrisées, et de faire en sorte que la guérison soit complète. Contempler sa vie avec un autre regard, aussi. Car si l’apport de changements est indispensable pour le malade qui souhaite guérir, pour le praticien Reiki, c’est un procédé constant. Son corps est perpétuellement parcouru par le Reiki, et l’initiation, irréversible dans la plupart des cas, a mis en branle des changements de conscience qui peuvent difficilement être endigués. Les personnalités refoulées refont surface, le désir d’être authentique devient de plus en plus fort.
Le dernier grade du Reiki est celui de Maître, un terme qui mérite d’être nuancé dans le cadre du Reiki. Le Maître Reiki est celui qui a maîtrisé sa propre vie, celui qui sait ce qui est positif ou négatif pour lui, celui qui est libre d’accepter ou de refuser l’influence que le monde extérieur veut lui imposer. J’ai vu des Maîtres nouvellement initiés quitter leur emploi, divorcer, ou déménager vers des pays étrangers, sous l’impulsion d’une volonté d’être trop longtemps ignorée. Le but ultime d’un Maître est d’ETRE.
C’est cet objectif que j’encourage mes quelques initiés à poursuivre. Être à l’écoute d’eux-mêmes, s’émanciper pour redevenir authentiques…
J’espère que ces quelques lignes vous auront donné l’envie d’en savoir plus sur ce système tellement simple, et pourtant tellement puissant. J’espère que vous trouverez un Maître qui vous conviendra, et saura enseigner correctement ceux qui le désirent. D’une façon plus générale, j’espère avoir apporté quelques précisions et répondu à quelques questions.
Plus sur le sujet :
Le Reiki : Présentation © Christophe, 2003.
Image par Okan Caliskan de Pixabay