La Doctrine du Troisième Terme de la Trinité par Maria de Naglowska.
La Divinité est triple : le Père, le Fils et la Mère.
Le Père est le départ, ou la chute, de l’Origine vers le plan de la division et de la multiplicité.
Le Fils est la nostalgie et la volonté du rachat universel, combattues par l’Adversaire inhérent à Sa nature : Satan.
La Mère est le retour vers l’Origine, après le combat définitif et la réconciliation dans le Fils de Ses deux natures opposées : la nature christique et la nature satanique.
Le Fils se détache du Père et se partage en deux : Il est double.
La Mère procède du Père et du Fils, et les contient tous deux : Elle est triple.
Seul, le Père est homogène.
Les trois aspects de la Trinité – le Père, le Fils, la Mère – sont successifs dans le temps, mais simultanés en leur Présence Eternelle dans les régions non entraînées sur le plan de la division et de la multiplicité.
La succession – Père, Fils, Mère, – se justifie ainsi :
- Le Père est le principe Mâle, qui accomplit l’acte de la négation de l’Esprit Unique ; c’est l’amour orienté vers la chair.
- Le Fils est le principe de la seconde négation, celle qui dans la chair repousse la chair ; c’est l’amour orienté vers l’irréel, l’amour du cœur infécond. Le Fils n’est ni Mâle ni Femelle : il est en deçà des deux sexes divins. Il est à cause de cela au-delà des êtres sexués.
- La Mère est le rétablissement du principe Mâle dans le sens inverse : Elle affirme l’Esprit Unique, et son amour, partant de la chair, s’oriente vers la réalisation spirituelle. Elle console et glorifie le Fils, car Elle concrétise dans la vie multiple son rêve de pureté sublime. La Mère apaise le combat entre le Christ et Satan, en ramenant ces deux volontés contraires sur la même voie d’ascension unique. La Mère procède du Père et du Fils, et leur est successive dans la subordination temporelle, parce que la négation ne se convertit en affirmation qu’au moyen de la seconde négation.
Lorsque l’œuvre de la Mère est accomplie, celle du Père recommence, car les trois aspects de la Divine Trinité se répètent sans cesse.
Dans l’histoire humaine, les trois phases divines se reflètent sous forme de trois types de religions, lesquelles se succèdent constamment, en déterminant trois types de civilisations, que nous retrouvons dans le cycle – ou triangle – auquel nous appartenons dans ces trois religions-civilisations : la religion hébraïque, la religion christique et la religion du Troisième Terme, annoncée actuellement.
Le symbole de la religion hébraïque – Religion du Père – est la verge cachée dans l’arche. Sa morale protège la reproduction de l’espèce.
Le symbole de la religion christique – Religion du Fils – est, d’une part, la croix, de l’autre l’épée : la renonciation à l’acte sexuel et le mépris pour la vie. Mais dans l’ombre du Christ, les adorateurs de Satan divinisent le ventre de la femme en des orgies secrètes, qui maintiennent le dynamisme de la marche en avant. La messe blanche de la transsubstantiation est ainsi atténuée par la messe noire de la redynamisation de la chair, laquelle, sans cela, serait anémiée.
Le symbole de la troisième religion – la Religion de la Mère – est la flèche lancée vers le ciel. La messe d’or, qu’elle instaurera, glorifiera l’amour réel de la chair, afin de dégager de cette dernière l’esprit rénovateur et ascendant, qui fera sur la terre toutes choses nouvelles.
Heureux ceux qui assisteront à cette messe.
La Doctrine du Troisième Terme de la Trinité, Maria de Naglowska.
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« La Flèche », organe d’action magique, 11 Rue Brea, Paris 6. (c) Éditions Gouttelettes de Rosée.