La Liturgie de l’Eglise Gnostique

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La Liturgie de l’Eglise Gnostique par Tau HĂ©liogabale.

L’Église Ă©tait gouvernĂ©e par le TrĂšs Haut Synode qui consistait en un rassemblement de tous les Ă©vĂȘques et sophias de l’Église. Le TrĂšs Haut Synode Ă©lisait le Patriarche en tant que prĂ©sident Ă  vie et chef temporel du clergĂ© et de l’église. Le chef spirituel de l’Église Ă©tant la Sophia cĂ©leste elle-mĂȘme.

Le Patriarche Ă©tait considĂ©rĂ© comme « successeur de l’apĂŽtre Jean » et avait tout pouvoir pour promulguer des dĂ©cisions selon son seul accord, de suspendre ou de dĂ©poser les Ă©vĂȘques, d’approuver ou d’annuler leurs Ă©lections, d’excommunier et de rĂ©concilier les membres de l’Église, de crĂ©er des diocĂšses. Il signait du double Tau avant son nom mystique.

Chaque Ă©vĂȘque Ă©tait Ă©lu par un collĂšge de fidĂšles et de diacres. Il choisissait son nom mystique auquel il ajoutait le Tau et le titre d’Electus Episcopus. L’évĂȘque ne possĂ©dait l’entiĂšretĂ© de ses pouvoirs qu’aprĂšs la consĂ©cration par le Patriarche qui avait lieu aprĂšs que son Ă©lection ait Ă©tĂ© confirmĂ©e par le Haut Synode et le Patriarche lui-mĂȘme. Un Ă©vĂȘque et une sophia Ă©taient, en couple, chargĂ© de la direction d’un diocĂšse rĂ©unissant les diffĂ©rentes paroisses du lieu.

Crucifixion, Evie Hone, 1948.

L’évĂȘque ou la sophia ordonnait un diacre qui Ă©tait en charge d’une congrĂ©gation de fidĂšles. Les principales cĂ©rĂ©monies de l’Église Ă©taient : le Consolamentum, l’Appareilamentum et la Fraction du Pain.

Le Consolamentum Ă©tait le BaptĂȘme de l’Esprit, une initiation rituelle par laquelle les aspirants entraient en communion avec le Paraclet Gnostique. Il Ă©tait basĂ© sur une cĂ©rĂ©monie Cathare originale.

L’Appareilamentum Ă©tait le sacrement de confession et d’absolution confĂ©rĂ© sur demande d’un pĂ©nitent qui avait reçu prĂ©alablement le Consolamentum. Cette cĂ©rĂ©monie avait pour but d’entrer en communion plus Ă©troite encore avec le PlĂ©rĂŽme et Ă©tait basĂ© sur la cĂ©rĂ©monie Cathare de confession publique.

La Fraction du Pain Ă©tait la cĂ©rĂ©monie rĂ©guliĂšre et l’office commun du culte de l’Église Gnostique.

La Fraction du Pain

L’évĂȘque est revĂȘtu de son Ă©tole violette, il porte des gants violets et l’Infula. Il porte Ă©galement son anneau Ă©piscopal Ă  la main droite et le Tau SacrĂ© autour du cou. Il se tient au milieu des diacres, derriĂšre une table drapĂ©e de blanc sur laquelle sont posĂ©s deux chandeliers entre lesquels se trouve l’Évangile de Saint Jean ouvert Ă  la premiĂšre page.

Les Parfaits se mettent Ă  genoux et reçoivent la bĂ©nĂ©diction gnostique de l’évĂȘque, qui est donnĂ©e avec les trois doigts symbolisant le Tau, ils chantent alors le cantique suivant :

Beati vos Eones

Vera vita vividi ;

Vos Emanationes

Pleromatis lucidi ;

Adeste visiones

Stolis albis candidi.

L’évĂȘque rĂ©cite alors le Notre PĂšre en grec :

Pater hĂȘmĂŽn ho en tois ouranois :

HagiasthĂȘtĂŽ to onoma sou ;

ElthetĂŽ hĂȘ basileia sou ;

GenĂȘthĂȘtĂŽ to thelĂȘma sou,

HĂŽs en ouranĂŽi kai epi gĂȘs ;

Ton arton hĂȘmĂŽn ton epiousion dos hĂȘmin sĂȘmeron ;

Kai aphes hĂȘmin ta opheilĂȘmata hĂȘmĂŽn,

HĂŽs kai hĂȘmeis aphĂȘkamen tois opheiletais hĂȘmĂŽn ;

Kai mĂȘ eisenenkĂȘis hĂȘmas eis peirasmon,

Alla hrusai hĂȘmas apo tou ponĂȘrou.

Hoti sou estin hĂȘ basileia,

Kai hĂȘ dynamis, kai hĂȘ doxa,

Eis tous aiĂŽnas. AmĂȘn.

La congrĂ©gation rĂ©pond : Amen. Le diacre prĂ©sente alors le calice et le pain Ă© l’évĂȘque qui impose ses mains dessus et dit : « Eon Jesus, priusquam pateretur mystice, accepit panem et vinum in sanctas manus suas et, elevatis oculis ad coelum, fregit (il brise le pain), benedixit (il forme le Tau sur le calice et le pain) et dedis discipulis suis, dicens (l’assemblĂ©e se prosterne) : Accipite et manducate et bibite omnes ! Â» Élevant le pain, l’évĂȘque dit : « Touto estin to soma pneumatikon tou Christou »  ; il le repose sur la patĂšne. Il Ă©lĂšve alors le calice et dit :« Calix meus inebrians quam praeclarus est ! Calicem Salutaris accipiam et nomen Domini invocabo, touto estin to aima pneumatikon tou Christou Â». Il s’agenouille. Enfin, il avale un morceau du corps spirituel de l’Eon JĂ©sus et boit au calice le sang divin. Le pain et le vin sont alors offerts aux fidĂšles.

Ensuite, l’évĂȘque retourne derriĂšre la table et aprĂšs une courte mĂ©ditation, s’exclame « Puisse la grĂące du Saint PlĂ©rĂŽme ĂȘtre avec vous pour l’éternitĂ© ! »

L’office se termine alors par le chant suivant :

Salut, salut royaume

D’éternelle clartĂ©.

Salut, salut Plérome

De la Divinité !

AbĂźme, ĂŽ mer immense

O- se meut la substance ;

MystĂšre de Silence,

D’Amour et de beautĂ© !

L’évĂȘque donne alors la bĂ©nĂ©diction gnostique et se retire, escortĂ© par les diacres qui portent les deux chandeliers.

Le Consolamentum

Au sein de l’Église Cathare mĂ©diĂ©vale, seuls les Parfaits Ă©taient autorisĂ©s Ă  prĂȘcher et Ă  rĂ©citer la priĂšre admise, le Notre PĂšre, que les Parfaits rĂ©citaient sans cesse, comme un mantra. N’étant pas purifiĂ©s, les Croyants Ă©taient considĂ©rĂ©s comme ne pouvant s’adresser Ă  Dieu par la formule « Notre PĂšre ». Une annĂ©e probatoire Ă©tait imposĂ©e avant que le Croyant puisse prendre le Consolamentum, pĂ©riode durant laquelle le Candidat participait et Ă©tait instruit de la doctrine cathare complĂšte. La cĂ©rĂ©monie se dĂ©roulait en prenant les vƓux et par l’imposition des mains. AprĂšs avoir Ă©tĂ© rendu Parfait par la Consolamentum, le Parfait devait se tenir Ă  un code de conduite trĂšs strict.

Si, de par ses faiblesses, le Parfait violait ses vƓux, qui incluaient une chastetĂ© absolue, alors l’état de grĂące accordĂ© par le Consolamentum Ă©tait perdu pour le Parfait ainsi que pour tous ceux auxquels celui-ci avait accordĂ© lui-mĂȘme le Consolamentum. Les Parfaits qui doutaient de leur capacitĂ© Ă  conserver leurs vƓux pouvaient prĂ©server leur Ă©tat de grĂące par un autre sacrement, l’Endura. L’Endura consistait en un suicide sacrĂ©, habituellement par un jeĂ»ne prolongĂ©.

Afin de devenir Croyant au sein de l’Église Cathare, l’on devait promettre de prendre le Consolamentum Ă  un moment de sa vie. Cependant, peu parmi les Cathares Ă©taient aptes Ă  tenir les obligations strictes qui y Ă©taient attachĂ©es. Et les Croyants pouvaient remplir leur promesse en obtenant une version spĂ©cifique du Consolamentum sur leur lit de mort. Cette forme de Consolamentum Ă©tait habituellement suivie par une Endura.

Le Consolamentum de l’Église de Doinel, bien que modelĂ© suivant la cĂ©rĂ©monie Cathare, diffĂ©rait sensiblement de par sa fonction et ses implications. Il ne confĂ©rait pas une garantie de salut et n’était pas considĂ©rĂ© comme un prĂ© requis au salut. Mais plutĂŽt, il Ă©tait considĂ©rĂ© comme une initiation mystique pour les aspirants qui dĂ©siraient entrer symboliquement dans la communautĂ© spirituelle et dans la communion du Paraclet Gnostique. De plus, le Consolamentum n’était pas prĂ©cĂ©dĂ© d’une pĂ©riode d’attente et comme ligne de sĂ©paration entre les Croyants et les Parfaits.

Voici une brĂšve description Ă  prĂ©sent de la cĂ©rĂ©monie de Consolamentum au sein de l’Église Gnostique de Doinel.

L’évĂȘque est assis derriĂšre la table recouverte d’une nappe blanche. Sur la table sont posĂ©s les Quatre Évangiles, ouverts, au milieu de deux candĂ©labres. Les diacres sont assis de part et d’autre du TrĂŽne Ă©piscopal. Les Parfaits sont alignĂ©s Ă  la gauche de la table et les Parfaites Ă  la droite. Chaque Parfait porte une Ă©charpe blanche autour de la taille et chaque Parfaite une voile blanc sur la tĂȘte et le visage. Ceux qui doivent recevoir le sacrement se tiennent sur leurs genoux au premier rang, des cierges dans leurs mains.

L’assemblĂ©e se lĂšve Ă  l’entrĂ©e de l’évĂȘque et chante le « Beati vos eones ». Les diacres lisent les premiers versets du QuatriĂšme Évangile, d’abord en grec puis en français.

« En arkhĂȘi ĂȘn ho logos, kai ho logos ĂȘn pros ton theon, kai theos ĂȘn ho logos. Houtos ĂȘn en arkhĂȘi pros ton theon. Panta di autou egeneto, kai khĂŽris autou egeneto oude hen ho gegonen. En autĂŽi zĂŽĂȘ ĂȘn, kai hĂȘ zĂŽĂȘ ĂȘn to phĂŽs tĂŽn anthrĂŽpĂŽn ; kai to phĂŽs en tĂȘi skotiai phainei, kai hĂȘ skotia auto ou katelaben. »

« 1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

2 Elle Ă©tait au commencement avec Dieu.

3 Toutes choses ont Ă©tĂ© faites par elle, et rien de ce qui a Ă©tĂ© fait n’a Ă©tĂ© fait sans elle.

4 En elle Ă©tait la vie, et la vie Ă©tait la lumiĂšre des hommes.

5 La lumiĂšre luit dans les tĂ©nĂšbres, et les tĂ©nĂšbres ne l’ont point reçue ».

L’évĂȘque dĂ©livre l’homĂ©lie, ensuite le chƓur entonne le Pater Noster auquel l’assemblĂ©e rĂ©pond par un « Amen ». Les diacres Ă©lĂšvent les deux candĂ©labres de la table et se tiennent aux cĂŽtĂ©s de l’évĂȘque alors que celui-ci ĂŽte ses gants et s’approche des fidĂšles qui doivent recevoir le Consolamentum. Ceux-ci ont dĂ©posĂ© leur bougie et se tiennent sur leurs genoux, leurs mains jointes. Les femmes relĂšvent leur voile. L’évĂȘque impose ses mains successivement sur la tĂȘte de chaque ConsolĂ© et dit : « Memor esto verbi tui servo (servae) tuo (tuae), in qui mihi spem dedisti Haec me consolata est in humilitate mea ». Le ConsolĂ© rĂ©pond « Amen ». L’évĂȘque l’embrasse sur le front et dit : « Osculetur me osculo oris sui ».

Lorsque l’évĂȘque est retournĂ© Ă  sa place sur le trĂŽne, le chƓur chante alors le cantique du Consolamentum :

Consolemini !

Consolemini !

Popule meus.

Consoletur me misericordia tua !

Eructabunt labia mea hymnum.

Concupivi salutare tuum.

Attolite portas, Eones, vestras ;

Et elevamini portae Pleromatis !

Consoletur me misericordia tua !

Amen.

L’évĂȘque se lĂšve, l’assemblĂ©e s’agenouille, les diacres Ă©lĂšvent les candĂ©labres ; l’évĂȘque donne la BĂ©nĂ©diction Gnostique et dit : « Consoletur vos Sanctissimum Pleroma, Eon Christos, Eon Sophia et Eon Pneuma Hagion ! Â» Le ChƓur rĂ©pond : Amen. Alors que l’évĂȘque se retire, le choeur chante :

Domina, salvam fac Ecclesiam et exaudi nos in die qua invocaverimus te.

Domina, salvum fac patriarcam nostrum Valentinum et exaudi etc.

Domina, salvos fac episcopos et exaudi etc.

L’Appareillamentum

Voici Ă  prĂ©sent une brĂšve description de l’Appareillamentum de l’Église Gnostique de Doinel.

Le candidat adresse sa demande au Patriarche selon la formule suivante : « N. prie Sa GrĂące le Patriarche se lui accorder le Saint Appareillamentum ». La demande est soumise et approuvĂ©e par l’évĂȘque ou la sophia du diocĂšse. Le Patriarche informe alors l’évĂȘque du jour oĂč il pourra recevoir le demandeur dans la chapelle. Le demandeur est prĂ©sentĂ© vĂȘtu de noir, tĂȘte nue, et les mains attachĂ©es par une bandelette blanche. Il s’agenouille devant le Patriarche qui est assis et vĂȘtu du Pallium et il dit : « Je viens ici, devant Pneuma Hagion afin de ma dĂ©clarer coupable et dĂ©chu, telle notre MĂšre Sophia Achamoth ; je renonce aux Ɠuvres du DĂ©miurge et je demande pardon aux Saints Éons par devers Vous, Votre GrĂące ».

Le Patriarche Ă©tend ses mains sur la tĂȘte du pĂ©nitent et dit : « Remittuntur tibi peccata tua, quae sunt peccata mundi. Amen ». Ensuite, il impose le cĂŽtĂ© droit du Pallium sur la tĂȘte du fidĂšle et dit : « Notre Dame Sophia, Notre Dame du Saint-Esprit, Notre Dame HĂ©donĂ©, souviens-Toi de Ton serviteur qui renonce au DĂ©miurge par ses pensĂ©es et ses Ɠuvres. Accorde-lui un Eon Protecteur qui ne le quitte plus jamais. Amen ».

Le Patriarche prend alors les deux mains liĂ©es du pĂ©nitent et parle briĂšvement avec lui en privĂ©. Il dĂ©lie alors le pĂ©nitent et dit : « Les Éons dĂ©lient dans le PlĂ©rĂŽme ce que je dĂ©lie en ce monde du KĂ©nĂŽme et du Vide. Par HĂ©lĂšne Ennoia, par HĂ©donĂ©, par Sophia vous ĂȘtes assistĂ© et elles sont avec vous. Recevez le baiser mystique ». Il embrasse le pĂ©nitent sur le front par deux baisers en forme de Tau. Le pĂ©nitent, agenouillĂ© et Ă  demi prosternĂ©, rĂ©cite les premiers versets du QuatriĂšme Évangile, il se lĂšve et dit : « Dieu est Amour ». Il s’incline devant Sa GrĂące et s’en va en silence. RestĂ© seul, le Patriarche dit une Adoration d’un quart d’heure.

La ConsĂ©cration d’un ÉvĂȘque

La consĂ©cration d’un Ă©vĂȘque prend place en prĂ©sence de l’assemblĂ©e des Parfaits et des Parfaites. Le Patriarche, assistĂ© de deux Ă©vĂȘques consĂ©crateurs, pose au candidat Ă©vĂȘque ces questions :

1. Croyez-vous en la TrĂšs Sainte Gnose ?

2. Acceptez-vous les deux doctrines fondamentales de la TrĂšs Sainte Gnose : l’émanation et le salut par la Connaissance?

3. Acceptez-vous l’Élection et les charges qui en dĂ©coulent ?

AprĂšs avoir rĂ©pondu affirmativement Ă  ces questions, le candidat Ă©vĂȘque prend place sur un siĂšge faisant face au trĂŽne du Patriarche, alors que les diacres allument deux chandeliers avec des bougies blanches. Le Patriarche et les deux Ă©vĂȘques consĂ©crateurs se retirent prĂ©cĂ©dĂ©s de deux diacres portant un Double Tau.

Le candidat Ă©vĂȘque mĂ©dite et prie mentalement alors que le diacre ouvre le livre du QuatriĂšme Évangile et arrange le sel, l’huile et les accessoires sur la table. Le chƓur, accompagnĂ© par un orgue, chante le psaume valentinien « Dixit Dominus Dominae meae, sede a dextris meis ».

Les consĂ©crateurs reviennent alors, et le candidat Ă©vĂȘque s’agenouille devant le patriarche qui dĂ©livre l’oraison : « Domine-Domina, Dea-Deus, benedicere digneris huic electo episcopo N. et gregi quae ei committitur. Per Helenam Dominam Nostram Amen ». Le premier assistant-Ă©vĂȘque rĂ©cite le Notre PĂšre en grec et le second l’Évangile Gnostique.

Les trois consĂ©crateurs s’approchent du candidat Ă©vĂȘque et chacun Ă  leur tour imposent leurs mains sur lui, disant : « Electe episcope N. ego, auctoritate Eonum, te sacro, te consacro, te creo et te confirmo episcopum N. (nom du siĂšge Ă©piscopal) ». Ils l’embrassent, ils l’oignent avec l’huile consacrĂ©e par le signe du Tau sur la tĂȘte en disant « PlĂ©rĂŽma te santificet » ; sur les lĂšvres en disant « PlĂ©rĂŽma te amplificet » et sur le cƓur en disant « PlĂ©rĂŽma te magnificet ». Ils laissent tomber quelques grains de sel sur sa langue en disant : « Vos estis sal terrae. Quod si sal evanuerit, in quo salietur ? » Ils placent une chandelle Ă  sa droite en disant : « Vos estis lumen mundi ». Ils lui prĂ©sentent une coupe d’eau et disent : « Vos estis aquae salientis in vitam aeternam ».

AprĂšs cela, les consĂ©crateurs retournent sur leur siĂšge et le candidat Ă©vĂȘque vient s’agenouiller devant le Patriarche. Il place ses mains dans les siennes afin de prendre les vƓux : « Je jure entre les mains de Votre GrĂące et de Votre Seigneurie par le Nom craint du Saint PlĂ©rĂŽme, de remplir fidĂšlement ma charge d’évĂȘque de N. Pour cela, que Sophia et les Éons me viennent en aide ! » Tous ceux prĂ©sents rĂ©pondent : « Sic ! Amen ! ».

Le Patriarche bĂ©nit et confĂšre alors Ă  l’évĂȘque consacrĂ© ses insignes Ă©piscopaux : le Tau, les gants violets, l’Infula et l’anneau Ă©piscopal. Enfin, il donne l’homĂ©lie et la BĂ©nĂ©diction du Patriarche et prĂ©sente le nouvel Ă©vĂȘque aux Parfaits et Parfaites en dĂ©clarant : « Je proclame N. Ă©vĂȘque de N. ». L’assemblĂ©e rĂ©pond « Fiat Fiat ! ».

Les fidĂšles s’agenouillent et reçoivent la bĂ©nĂ©diction du nouvel Ă©vĂȘque et ils viennent tous embrasser son anneau.

Plus sur le sujet :

La Liturgie de l’Eglise Gnostique de Doinel, Tau HĂ©liogabale, Nadir d’Arlon, Oratoire d’Arlon, juillet 2004 e.v.

Aller plus loin :

Visiter le site de l’Eglise Gnostique Chaote.

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