Extraits du Magus par Francis Barrett.
Chapitre XVII : Une autre forme de caractères, ou de marques des esprits qui ne sont reçus que par révélation.
Il y a encore une autre forme de caractères qui ne sont reçus que par révélation et que l’on ne peut découvrir par une quelconque autre manière ; leur vertu est révélée par la Divinité ; pour lesquels quelque secret exhale une harmonie d’une nature divine, ou ils sont, de toute éternité, des accords ou des associations en eux et nous. De cette sorte de caractères un signe fut révélé à Constantin et qui était : in hoc signo vinces ; il y en eut un autre révélé à Antiochius sous la forme d’un Pentangle qui signifie « santé » ; qui se présentait sous la forme de lettres, il donne le mot ὑγίεια, c’est-à-dire « santé » : par la foi et la vertu de ces signes, les deux rois obtinrent de grandes victoires contre leurs ennemis. Ainsi, Judas, qui en raison de cela fut surnommé Macchabée, se battant avec les Juifs contre Antioche Eupator, reçut d’un ange un signe visible, מכבי, par la vertu duquel ils tuèrent plus de 11 000 ennemis, avec un nombre infini d’éléphants, et encore 35 000 de ses ennemis : car ce signe représentait le nom de Jéhovah et il était un emblème mémorable du Nom de Soixante-douze lettres par son équivalence numérique (72) ; et son développement est celui-ci :
מי בטיד באלי מיהיח
c’est-à-dire « qui est celui qui est parmi les forts comme Jéhovah ? » (voir Figure F.).
Plus sur le sujet :
Extraits du Magus de Barrett. The Magus, page 65-67, par Francis Barrett, Londres, 1801. Traduction française par Spartakus FreeMann, février 2009 e.v.
Francis Barrett (né à Londres vers 1770-1780, mort après 1830) est un occultiste anglais. Son œuvre principale – et presque unique – est The Magus, publié à Londres en 1801 et qui n’aura que peu d’influence sur son milieu avant d’être remarqué par l’occultiste Éliphas Lévi.
Illustration : Francis Barrett, R. Griffith [Public domain], via Wikimedia Commons