Des buts de la Franc Maçonnerie.
«… le but de la M. est de connaître l’origine de l’homme, la raison et la fin de la création ; ce qui exige une étude, une application, qui ne ressemble pas à l’étude et à l’application que l’on donne aux connaissances de toutes les autres choses qui sont réduites en système, puisqu’il est impossible de parvenir à cette connaissance sans se former l’idée majestueuse de la Divinité, et sans chercher à pénétrer ses adorables décrets.
Pour y parvenir, il faut nécessairement une sainteté de moeurs, une humble et respectueuse contemplation, se dépouiller du vieil homme, pour me servir des termes propres, et se revêtir du nouveau ; il faut que l’âme fasse abstraction la plus absolue de la machine grossière et matérielle qui l’enveloppe, pour se livrer toute entière à la spiritualité de l’objet qui doit l’occuper, afin d’obtenir de l’Être Suprême la grâce spéciale d’être éclairée dans le travail contemplatif auquel elle se livre… Voilà ce qu’on appelle la sagesse, cette sagesse qu’ont obtenu Salomon et quelques autres êtres privilégiés ; c’est par elle qu’ont doit connaître l’explication des mystères du Livre saint, de la Bible, des paraboles, et des miracles de notre rédempteur. »
Suivent des considérations sur le fait que ce but ne saurait être, pour diverses raisons, accessibles à tous. Dans de multiples écrits, Beyerlé, chez qui l’on trouve un mélange de mysticisme et de rationalisme propre au XVIII° siècle finissant, insistera sur le fait qu’il ne s’agit pas d’autre chose que de la recherche de la connaissance transcendante.
Plus sur le sujet :
Des buts de la Franc Maçonnerie, De conventu generali latomorum, p. 194 & 195 – Publié par Jean-Pierre louis Beyerlé – eques a fascia – à l’issue du Convent de Wilhlemsbad, en novembre 1782.
Image by Henryk Niestrój from Pixabay