Dogmes et normes dans l’Art

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Dogmes et normes dans l’Art par Morigane. 

Sur beaucoup de sites et dans beaucoup de nombreux livres, vous lirez de la part de l’auteur une flopée d’obligations pour pratiquer telle ou telle voie de l’Art, sans parler pour certains de la séculaire obligation de passer par une initiation en bonne et due forme avec un maître, etc. Certains auteurs sont dogmatiques parfois jusqu’à l’excès, essayant de confiner ce que doit être un(e) sorcier/ère dans un cadre strict et exclusif. Cette tendance à la normalisation que l’on trouve partout dans notre société, nous la retrouvons donc dans l’Art aussi, sous la forme de cette tentative pour certains d’imposer une façon de pratiquer, ou une façon d’être sorcier/ère. L’homme est ainsi qu’il a besoin de se rassurer en mettant les choses et les gens dans des boîtes avec une étiquette dessus, en bref de « normaliser » ce qui l’entoure.

Mais que ce soit dans la vie, ou dans l’Art, rien ni personne ne peut établir de norme ou de dogme sur la façon unique de pratiquer ou de devenir pratiquant de l’Art. Il y a à mes yeux autant de façons de pratiquer, et autant de façon d’être initié que de pratiquants.

Saul and the witch of Endor, Jacob Cornelisz van Oostsanen, 1526.

Commençons tout d’abord par un dogme récurrent : celui de la nécessité absolue d’être initié par un maître, avec passation de pouvoirs, etc. À mes yeux cela n’est en rien obligatoire, pour la simple et bonne raison que l’on peut être initié de nombreuses façons différentes. Il existe des pratiquants très sérieux et compétents qui n’ont jamais appris auprès d’un maître, ni même dans les livres (ou très peu), et qui ont tout appris par observation et réflexion sur eux-mêmes et ce qui les entoure, et qui ont toujours pratiqué par expérimentation. C’est une voie relativement dangereuse puisque la pratique se fait au fil des expériences, à tâtons, avec toujours le risque de se prendre une grosse claque dans la figure au détour d’une de ces expériences. Mais cette voie n’est en rien moins valable que celles basées sur un enseignement exclusivement dispensé par un ou plusieurs maîtres. Pour certains la vie leur a réservé de telles épreuves que la Vie en elle-même devient alors une initiation et un maître initiatique parfois dur et impitoyable, qui nous amène à nous dépasser et à apprendre en peu de temps ce que nous aurions mis des mois ou des années à comprendre sinon. La Souffrance, le Bonheur, la Douleur ou l’Amour sont des maîtres initiatiques qui peuvent nous apprendre beaucoup plus et plus vite que ne le ferait un maître humain, parce que certaines épreuves, une fois franchies, sont plus riches en leçons que bien des enseignements. Parce qu’il est de certaines choses qu’un être humain ne peut transmettre à un autre, parce que la parole et la réflexion ne peuvent pas toujours suppléer au vécu physique et réel. Certaines personnes ont besoin d’un enseignement encadré de bout en bout, d’autres suivront une voie mixte, faite d’apprentissage en sauvage à l’école de la vie et d’enseignements donnés par des maîtres. Mais c’est à chacun de choisir la façon dont il voudra avancer sur sa voie, il n’y a pas une façon d’avancer, de même il n’y a pas une façon de pratiquer l’Art, il y a autant de voies et de façons de pratiquer que de pratiquants.

D’autres dogmes peuvent ainsi être démontés, tels ceux basés sur des obligations d’outillage complexe et coûteux (en dehors du strict minimum nécessaire et des outils servant lors de pratiques liées à un égrégore particulier bien sûr) : ainsi, la nécessité que certains supports soit en telle ou telle matière est bien souvent superflue, un support reste un support point. Ce n’est pas le support qui fait le travail de visualisation du pratiquant, il n’est qu’une aide le plus souvent, alors qu’il soit en ceci ou en cela peu importe, tant que le pratiquant est conscient du rôle exact du support. La tenue aussi, est souvent un objet de polémiques sans fin, mais il faut bien l’avouer, en dehors de pratiques où la tenue joue un rôle pour se relier à un égrégore particulier, la tenue importe peu, tant que cela vous est confortable. Ainsi en dehors des pratiques où il est nécessaire de se relier à un égrégore particulier par un ensemble de « codes », beaucoup d’obligations énoncées peuvent sauter. Il en est ainsi de la nécessité d’abstinence sexuelle, de végétarisme, de l’interdiction de fumer, et même de l’obligation soi-disant faite aux femmes de ne pas pouvoir pratiquer pendant leurs règles (il suffit de voir le nombre de peuples où les femmes chamanes pratiquent 365 jours par an même pendant leurs règles pour se rendre compte de l’absurdité de la chose). Bref en dehors des pratiques codifiées pour des raisons évidentes de lien avec un égrégore, réfléchissez par vous même à la nécessité réelle de telle ou telle obligation avant de l’appliquer bêtement.

En résumé il n’y a pas de dogme ou de loi absolue applicable à l’Art hormis une : L’Amour est la seule Loi, la seule qui vaille quelque chose en tout cas.

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Dogmes et normes dans l’Art, Morigane. Image par Tracy Lundgren de Pixabay

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