Le Reiki par Christophe.
« Chacun est responsable de sa propre santé ou sa propre maladie »
Gautama Bouddha.
Le Reiki est une méthode de soin et de bien-être qui repose sur le principe de la bonne circulation de l’énergie corporelle. Il est administré par les mains, apposées à différents endroits du corps par un praticien préalablement formé. Le Reiki renforce les défenses naturelles, procure une profonde détente, et constitue ainsi un excellent complément aux traitements médicaux. Il aide également à garder le corps en bonne santé, et l’esprit serein.
On pourrait ainsi résumer le Reiki, mais il y a beaucoup plus à dire, tout particulièrement pour ceux qui souhaitent aller au-delà de son aspect de guérison extérieure. C’est pourquoi beaucoup d’encre a déjà coulé sur le Reiki, souvent en bien pour constater ses effets positifs, parfois en mal pour dénoncer le charlatanisme et les dérives quasi sectaires.
Dès lors, le présent article ne se risquera pas à surenchérir, à confirmer, ou à infirmer. Il s’essaiera seulement à donner un aperçu réaliste du Reiki, sans embellissements, sans témoignages de guérisons miraculeuses, ou de visions mystiques… simplement présenter ce que le Reiki peut faire et ne peut pas faire, et comment il est pratiqué de nos jours.
Si je me risque néanmoins à donner mon opinion en de nombreux endroits, elle ne devra être prise que pour ce qu’elle est ; ni plus ni moins qu’un avis. Quant aux quelques conseils épars, ils sont le souhait d’un praticien comme beaucoup d’autres de partager ce qu’il a appris du, et par, le Reiki.
Nous trouvons dans les premières années du Reiki plusieurs éléments qui influeront profondément sur les pratiques actuelles. Nous commencerons donc par brosser le portrait historique qui suit. Ensuite suivra un descriptif des possibilités du Reiki à chaque degré, les limitations et précautions, et enfin quelques réflexions personnelles.
Préliminaire historique
Le Reiki a été découvert (certains diront « redécouvert ») par Mikao Usui au début du 20e siècle. Féru de religion et possédant probablement certaines connaissances ésotériques bouddhistes, il aurait voulu retrouver la méthode de guérison par imposition des mains utilisée par Bouddha, le Christ, et bien d’autres encore.
Au terme d’un jeûne de 21 jours au sommet d’une montagne, une illumination lui révéla l’existence d’une énergie universelle et les façons de la canaliser pour guérir. Il nomma ce flux « Rei- » (universel) « ki » (énergie).
Sans trop s’étendre, il convient à ce point de préciser que certaines variantes plus ou moins importantes du récit existent ; Usui est parfois bouddhiste, parfois chrétien. Certains écrivent qu’il a lui-même été miraculeusement guéri par la vision d’un Bouddha, d’autres n’en font aucune mention. On met même en doute la révélation au profit de l’étude de textes anciens…
Il n’en reste pas moins qu’Usui utilisa avec succès cette méthode de guérison pour traiter les malades. Il le fit sans demander de compensation, par simple compassion. Mais il constata bientôt que les soignés revenaient à lui quelque temps plus tard, en souffrant à nouveau des mêmes maux ! Il s’aperçut alors que la plupart de ses patients trouvaient un intérêt quelconque à leur état, et que cet attachement provoquait le retour des afflictions.
Usui en conclut qu’une guérison complète et durable nécessitait de traiter non seulement le corps, mais aussi l’esprit. De plus, le patient devait être responsabilisé dans le processus de sa propre guérison, ce qui impliquait qu’une forme de rétribution soit établie. Il allait le plus souvent s’agir d’un « échange de services », alors que de nos jours et sous nos latitudes, c’est typiquement d’argent dont il est question.
Usui continua à pratiquer le Reiki et commença à l’enseigner, sous la forme de six initiations, bien que le terme de syntonisation soit plus approprié de par la nature vibratoire du Reiki. En 1922 est fondé l’institut Usui Reiki Ryoho Gakkai. L’année suivante, Usui et ses élèves donnèrent au Reiki sa première reconnaissance publique en assistant les victimes du tremblement de terre qui secoua Tokyo. Il reçut une haute distinction de l’Empereur du Japon, et la réputation du Reiki traversa les frontières.
C’est peut-être à cause de cet intérêt croissant que la santé de Usui commença à décliner. Sentant son corps faiblir, il transmit à son élève Yoshiharu Watanabe toutes les connaissances qu’il avait amassées sur le Reiki.
Mikao Usui décéda le 9 mars 1926. Sa stèle funéraire dénombre 2.000 élèves même si Usui lui-même n’en répertoria « que » 700.
Passage à l’occident et scissions
C’est Hawayo Takata qui contribua le plus à amener le Reiki en occident. Cette Hawaïenne fut initiée suite à son impressionnante guérison dans la clinique de Chujiro Hayashi, docteur en médecine et maître Reiki initié par Usui. Culturellement plus proche des États-Unis, Takata initia ensuite 22 maîtres, dont plusieurs Occidentaux.
L’enseignement transmis fut toutefois différent de celui d’Usui et ses premiers élèves. On suppose notamment que plusieurs éléments spirituels furent omis, peut-être parce qu’ils n’étaient pas appropriés aux Occidentaux. La modification la plus flagrante reste l’initiation en elle-même, qui passa de six à trois niveaux.
Peu de temps après le décès de Takata, le Reiki occidental connut sa première scission avec l’école fondée par Barbara Weber, et celle de Phyllis Furumoto. Cette dernière se déclara Grand-Maître et seule porteuse reconnue de la lignée d’Usui… ce qui n’empêcha pas de nombreuses autres scissions de s’ensuivre.
Quant à l’institut Usui Reiki Ryoho Gakkai, il existe encore de nos jours, mais il est difficile d’y être invité. Il ne compterait qu’environ 500 initiés, et seulement une dizaine de maîtres.