Eloge du Magicien Im Ho Râ par lui-même.
Telle que l’on peut la lire sur une stèle datant du Moyen-Empire, conservée au Musée du Louvre.
« Je connais le secret des hiéroglyphes et je sais comment s’accomplissent les offrandes rituelles. J’ai appris toutes les formes de la magie et aucune ne m’est étrangère.
En vérité, je suis un excellent exécutant dans l’art qui est le mien, et ma supériorité est le résultat de mes connaissances.
Les formules et les proportions des mélanges me sont connues et je n’ignore rien des poids qui ont été fixés ; je sais comment réduire la taille d’un personnage ou, au contraire, le mettre en relief, selon le cas, pour donner l’impression qu’il sort ou qu’il entre ; et je sais placer un corps à l’endroit précis où il doit se trouver.
Je connais les mouvements que n’importe quel personnage peut faire, la démarche d’une femme, l’attitude de quelqu’un qui se tient debout, la position du prisonnier accroupi dont le visage est voilé de tristesse, le regard qu’un oeil lance à un autre oeil, la terreur inscrite sur la face de celui qu’on vient capturer, l’équilibre du bras de celui qui frappe rapidement.
Je sais faire les émaux et les objets en or fondu sans qu’ils soient brûlés par la chaleur et sans que leurs couleurs soient délavées par l’eau.
Je n’ai rien révélé de ce que je sais à personne sauf à moi-même et à mon fils aîné parce que le dieu m’avait ordonné de lui révéler les choses que je sais. »
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