Sur Lilith par Phénix 540.
Concernant Lilith, je pense qu’il est abusif de la considérer comme une dévoreuse d’enfant. Dans ma tradition sorcière, elle possède un double aspect. L’un que l’on pourrait qualifier de lumineux : sensuel, protecteur et fécond et le second qui lui est son opposé ténébreux : Naémah, l’anti-Lilith, déesse des avortements et des crimes sexuels. Une conception plus gnostique. Tradition dans laquelle la procréation est purement et simplement réfutée. Le principal ouvrage qui fait allusion à ce caractère infanticide de Lilith est le « Zohar », Livre des Splendeurs. Elle est appelée dans cette oeuvre « grande servante de Yahvé ». Ce passage du Zohar est particulièrement explicite. Elle ne tue pas les enfants de son propre chef, mais sur le commandement de Yahvé afin de sauver leurs âmes, afin de les sauver d’une trop lourde et cruelle prédestination. Tout en sachant que cela est bien évidemment une légende.
Les Hébreux donnaient à quasiment tous les évènements de leur existence un sens divin ou démoniaque. Elle était à l’époque la seule explication et la seule responsable des « fausses couches » et morts infantiles fréquentes à cette période de l’histoire. Allez aujourd’hui parler de Lilith à une sage-femme ou un obstétricien juif. Il vous « rira au nez » ! La meilleure preuve de ce que j’avance étant un rituel de contraception destiné à Lilith dans un des « bouquins de Coutelas et Luciféra ». Je vous laisse trouver lequel. Si ça marche, surtout n’hésitez pas à m’écrire… Lilith, reine des incubes et des succubes, là encore quelle rigolade. Les incubes et les succubes ont une origine historique bien précise, ils ne tourmentent que la vierge esseulée et les « onanistes » chroniques… Ah ma bonne mère, qu’ont-ils fait de toi !
« Blessed Be »
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Phénix 540.
Illustration : Dante Gabriel Rossetti Domaine Publique Public domain, via Wikimedia Commons.