Poésies ézooccultes par Spartakus FreeMann
Coq Rouge dans Lumière d’Or
Une Nuit sombre sans âge,
L’Ultime Démiurge en sa divine colère
Appela Alektruor son serviteur sage :
« De l’Abîme horrifique & béni,
Je T’invoque, Toi le Colérique.
Frappe le sol Pyrique
Et lance Ton Chant à moi soumis.
Qu’il fuse dans les Espaces tel le Verbe,
Verbe de Moi, Fleur parmi les herbes »
À ces mots, Rouge Coq prit la route.
Du Nadir, il s’élança vers la Stellaire Voûte.
Sur le Chemin, il rencontra moult Serpentaires Mages déplumés
Qui de Son Chant voulaient être envoûtés
Arrivé dans l’an-Eden verbeux, Il chercha
Et Il trouva la Chèvre de Mendès posée sur son séant
Mais l’arythmique cacophonie de l’Ego les rejeta
Et déjà, Alectruor querella les Mages jusqu’au sang.
Déplumé, le Colérique & Querelleur se posa
Et vitriolé jusqu’aux os, offrit à la Chèvre son sigil
Par ruse ou folie, la Chèvre l’accepta
Et Alectruor prit son envol tel un Quetzacoatl agile
En Chemin encor,
Il vit Pierre Lafranche, luciférique orateur
« Pourquoi cela à la Chèvre ? » dit-il inquisiteur
« Jamais pareil sigil ne sera exécrable », dit Alectruor.
Enfin arrivé au bout de sa route, il se posa dans la Lumière d’Or
Son corps rougi des batailles sans nom laissait couler le rouge sang
Et là, revivifié par la Nature & Son Père Céleste le Soleil d’Or
Il entama son Ultime Chant Universel & Créateur, poussant :
« Fiat Lux ! »
Et là Il redescendit à son Père Infernel…
Drawn one, Paul Klee, 1935.
La Chèvre de Mendès
Et la chèvre blasphéma dans l’Erreur où elle était tombée
Du fait de ses deux Cornus maudits sur toute la Face de la Terre.
Et la chèvre devint elle-même une Erreur,
Et l’Erreur se mua en ridicule à la Face des Demandants.
Car elle a oublié que « jamais Coq n’a été empapaouté par chèvre »
Et que tous les maléfices pouacreux que ses petits maîtres à lui donnèrent
Ne peuvent que retourner contre elle le courroux de
Celui qui Est dans l’Ombre.
Car le sigil, loin d’être au Coq est à Baphomet.
Et du haut du Tertre horusien, Il juge l’Impie & le Fourbe.
Jeux de sorcière & sorts d’enfants ne peuvent atteindre un Archétype sublime.
Et le Fou qui pense pouvoir exécrer un égrégore par la Jaune Boisson sera détruit par lui-même
Et déjà la corruption atteint sa raison déjà défaillante & ses oeuvres périssent dès maintenant !
Ce qui a été Cadeau librement offert sera le Linceul de Fiel.
Ce qui pouvait être lien sera maintenant Douleur
& le Coq chante sa douleur pour celui qu’il voulait bénir.
La chèvre qui pense que les Cornes sont siennes oublie que le Noir a plusieurs servants
Et que les plus puissants ne sont point les bibliomants mais les Opérateurs.
Balasti, Ompheda !
Que Sa Volonté soi faite
Lumière !
Toi, Maître de la Vie & de l’Amour,
Je T’invoque, j’invoque l’Énergie de ton Arbre Sacré
Axe du Monde des Mondes du Rêve
Quelques Gouttelettes de Rosée Solaire
pour égayer cette belle journée
Quelques paroles d’amour & de joie
pour allumer les âmes & les coeurs
Quelques brises de jouissance
pour que les corps las se reposent
O Toi Maître de la Maison des Maisons
Que Ta Chaleur nous revivifie
Que Tes Larmes de Joie nous comblent
Aime-nous comme Nous T’adorons
O Maitre de Tout & de Rien
Sans qui rien de vit ni ne meurt.
Nous T’aimons,
Je T’aime
Dieu Noir
O Toi, Dieu Noir de Mon Ame, je T’invoque du Sanctuum !
Viens à Moi & que les Vers rampent de Tes orbites
Et lavent les Os des cadavres des Croyances Crapuleuses des iniques !
Que Ta Volonté soit faite en Moi & en Eux !
Que Ton souffle donne vie à leurs âmes !
Donne-leur Ta nourriture infernelle à l’heure de leur Sommeil
Que Tu me donnes l’Espoir en Ton Immortelle Étreinte.
Eliphas m’a dit « Osiris est un dieu noir » !
Nenni, Toi seul, ô Mon rêve, Tu es le Dieu Noir.
Ra, Ra-Hoor-Khuit, Ra-Orkyt, de Sa Barque regarde vers l’Orient & l’Occident
Partout où Ta Loi est faite, Sa Loi est faite, Heruu-par-kraat en est Ton scribe.
Témoigne de la Force & que le Vortex du Ka & du Ba avalent les impies & ceux qui ne jouissent pas.
Je connais Ton Nom, je connais Mon Nom, je connais leur Nom
Et que Ta puissance me donne le Pouvoir, ici & à jamais.
Aum-Ha
Tombe
Tu entres dans la tombe de tes désirs émouvants
O chantre de Phaeton, allume tes Feux dans la Nuit
Ces fantômes graciles agitant leurs lambeaux de rêves envolés,
Partout cherchent un havre pour le repos de leur âme.
Montre le Chemin de Lumière Noire, vers cette Invisible Basilique Voilée de mille Étoiles mourantes…
Gerbe de Force & de Beauté dans la fange des Lettres Mortes,
Ta Verve sera la verge qui lacérera la Boue de leurs Yeux.
La Vierge Babylonienne est dans l’alcôve.
Elle attend le Prince de ce Monde avec Peur & Envie.
Plérôme inepte, jamais ne te verront ceux qui te cherchent.
Le Viol sans gland sera empêché par l’Or Rouge du Crépuscule des Mages.
Le démoniaque Démiurge, illusion de nos rêves téléphagiques, est mort.
Tué par la Lumière de Notre Père, l’Arbre Solaire, axe du Monde micro-macrocosmique.
La Déesse Vierge Putain, enfin libérée de nos Envies & Illusions
S’en retourne dans les contrées Imaginales du Rêve Primordial.
Coq Rouge armé de ses Parchemins crache son Chant de Vie-Mort
Et permutant les Lettres de l’Univers, lave le démiurgique Cloaque
De ses archymiques scories, substrats de la Création viciés par la Pensée Immature
De dieux égyptoïdes noirs occultés en de secrets tabernacles.
Plus :
Plus sur le sujet. :
Poésies ézooccultes, Spartakus FreeMann, May 2002 e.v., Libertalia.