Liber Al Vel Legis [Paraphrase de la Stèle de la Révélation].
Là-haut, l’azur gemmé est
La splendeur nue de Nuit ;
Elle ploie dans l’extase pour embrasser
Les ardeurs secrètes d’Hadit.
Le globe ailé, le bleu étoilé
Sont miens, Ankh-af-na-khonsu.
Je suis le Seigneur de Thèbes, et moi
Le porte-parole inspiré de Mentu ;
Pour moi dévoile le ciel voilé,
Ankh-af-na-khonsu qui s’est tué,
Dont les paroles sont vérité. j’invoque, je salue
Ta présence, ô Râ-Hoor-Khuit !
Unité profondément révélée
J’adore la puissance de Ton souffle,
Suprême et terrible Dieu,
Qui fait trembler devant toi
Et les dieux et la mort : —
Moi, je t’adore !
Apparais sur le trône de Râ !
Ouvre les voies du Khu !
Éclaire les voies du Ka !
Les voies du Khabs pénêtrent
Pour me troubler ou m’apaiser !
Aum ! que cela me comble !
La Lumière est mienne ; ses rayons
Me consument : j’ai fait une porte secrète
En la Maison de Râ et de Tum,
De Khephrâ et d’Ahathoor.
Je suis ton Thébain, ô Mentu,
Le prophète Ankh-af-na-Khonsu !
Avec Bes-na-Maut je frappe ma poitrine ;
Avec la sage Ta-Nech je tisse mon charme.
Manifeste ta splendeur stellaire, Nuit !
Invite-moi en ta Maison pour y demeurer,
Serpent ailé de lumière, Hadit !
Demeure avec moi, Râ-Hoor-Khuit !
Paraphrase du recto de la Stèle de la Révélation
Paroles de Mentu par le
Frère qui dit la vérité
Qui fut le maître de Thèbes
depuis sa naissance :
Mon coeur, coeur de ma mère !
Ô coeur que j’avais sur terre !
Ne te dresse pas contre moi comme
Témoin !
Ne t’oppose pas à moi, juge, dans ma
Quête !
Tombe de de Néfertari, épouse de Ramsès II : Harakleti et Amentit, vers -1298-1235.
Ne m’accuse pas d’inaptitude
Devant le Puissant Dieu, le terrible
Seigneur de l’Ouest !
Car j’ai attaché l’un à l’autre
Par un charme qui entoure leur mystique
Grandeur.
La terre et l’Ouest merveilleux,
Quand je prospérais, ô terre, sur
Ton sein !
Le mort Ankh-af-na-Khonsu
Dit de sa voix de vérité et de
Sérénité :
Toi dont le bras est unique !
Toi qui scintille dans la
Lune !
Je te lie au
Charme qui se tisse ;
Je t’attire avec la mélodie houleuse.
Le mort Ankh-af-na-Khonsu
À quitté les foules dans
L’obscurité
A rejoint les habitants de la
Lumière,
Ouvrant le Duat, les demeures des étoiles,
Recevant leurs clés
Le mort Ankh-af-na-Khonsu
Est entré dans la
Nuit,
Son plaisir sur terre d’accomplir
Parmi les vivants.
Plus sur le sujet :
Liber Al Vel Legis [Paraphrase de la Stèle de la Révélation]. Traduction OTO, Oasis sous les Étoiles, 1997, copyright Équinoxe Vol. I No. 3, mars 1997.
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