Reconstitution de la Gnose Par Jules Doinel.
C’est en 1890 que, sous l’inspiration directe des Saints Éons, à la suite de circonstances particulières, l’Assemblée gnostique a été reconstituée, selon la doctrine de Simon le Mage et de Valentin, et suivant le rite cathare. Le premier évêque, sacré d’après les formes traditionnelles, a choisi le siège de Montségur, en souvenir de la glorieuse montagne, le Thabor du Midi, sur laquelle deux cents martyrs furent brûlés en 1244, par la féroce Inquisition romaine, après un siège sur la grandiose horreur, constitue à la fois un drame historique et une épopée spirituelle incomparable. Deux évêques sacrés en 1891 se joignirent au prélat, après une élection rituelle. En 1892, le collège épiscopal s’augmenta à mesure que l’Assemblée se formait et prenait des développements.
Plusieurs études publiées dans la Revue théosophique, l’Aurore, l’Étoile et surtout l’Initiation, répandaient dans le monde théosophique, l’enseignement de l’illustre Valentin, le plus merveilleux des Docteurs gnostiques. Des hommes éminents par leur savoir et leur talent demandèrent l’initiation pneumatique. De telle sorte qu’en septembre 1893, les évêques réunis en Synode, sous l’inspiration de l’Éon Pneuma Agion, parèdre féminin de l’Éon Christos, choisirent pour patriarche l’Évêque de Montségur et érigèrent son évêché en siège primatial de l’Albigeois. Le Très Haut Synode comptait alors sept évêques dont une Sophia. Leurs seigneuries, par un décret du 28 septembre, rétablirent la hiérarchie cathare et les sacrements gnostiques, incorporèrent l’Ordre Martiniste à l’Assemblée, et la Très Sainte Gnose put prendre sa place au grand jour parmi toutes les églises.
Le Plérôme ne cessa dès lors de bénir l’essor du Très Haut Synode. Aujourd’hui l’Assemblée gnostique gouvernée par Sa Grâce, le Patriarche, est dirigée par onze évêques et Sophia, dont voici les sièges :
- Montségur, siège primatial du Patriarche.
- Toulouse.
- Béziers.
- Concorrezzo.
- Milan.
- Paris.
- Rennes.
- Varsovie.
- Lyon.
- Bordeaux.
- Carcassonne.
Autour des évêques se rangent les Gnostiques du second degré, les Diacres et les Diaconesses.
Le Très Haut Synode a rétabli les sacrements :
- la fraction du pain ;
- le consolamentum dont le rituel vient de paraître ;
- l’appareillamentum dont Sa Grâce Patriarcale peut seule conférer le symbole.
Un catéchèse est en ce moment à l’étude et le mandement contenant l’exposé sommaire du dogme est sous presse. Les deux dogmes fondamentaux de la Gnose sont la doctrine de l’Émanation et le Salut par la science.
ÉPHÉMÉRIDES ALBIGEOISES
Sixième siècle. – Premier évêché cathare-dualiste érigé en Macédoine.
1097. – Martyre des Cathares de Pélagonie massacrés par les Croisés.
970. – L’empereur Jean Tzimscès permet aux Pauliciens de se fixer en Thrace. Fondation de l’évêché Phillipople.
XI SIÈCLE. – Les Bogomiles prêchent la gnose cathare. Épiscopat de Basile, moine et médecin. Alexis Comnène le condamne au bûcher.
1140. – Le docteur cathare Constantin Chrysomale est persécuté. – Le moine Niphon est emmuré.
1480. – Le catharisme se répand dans la noblesse grecque.
1226. – Nicée est peuplée de Cathares.
XIè SIÈCLE. – Fondation de l’évêché et de l’église de Trau (Tragurium) en Dalmatie. Le catharisme se répand en Italie. – Une femme Slave venant d’Italie enseigne la gnose cathare dans Orléans. – L’Italien Gundulf prêche en Flandre.
1030-1035. – L’évêque cathare Girard est accueilli par la comtesse de Monteforte, près de Turin. – Siège du château. Les Cathares sont brûlés à Milan.
XI siècle. – Le catharisme envahit l’Aquitaine, Toulouse, Limoges, la marche de Poitiers. 1024. – Martyre des Gnostiques Cathares d’Orléans. Q Souvenons-nous éternellement de nos pères et de nos frères, Lisoie, Étienne d’Orléans, Théodore, Herbert, et de leurs compagnons et compagnes, à qui le Dieu Bon a donné le consolamentum sans fin. Les martyrs d’Orléans sont brûlés vifs par le roi Robert et la reine Constance.
XIe siècle. – Une église albigeoise est fondée près de Pithiviers. – Le prince Widomar, l’évêque Fortunatus, répandent le catharisme en Champagne. Leutard, évêque de Montwimer, convertit Châlons-sur-Marne.
1025. – Le catharisme est répandu dans Liège et dans Arras. Les Cathares sont torturés et brûlés.
1046. – Les Cathares de Béziers sont excommuniés.
1106. – Le Midi se tourne vers la Doctrine dualiste. La ville de Castres, s’arme pour protéger ses docteurs. – L’Agénois reçoit la lumière. – Des sièges épiscopaux sont fondés en Périgord. Ce sont Montfort, Castelnau et Baymiac.
1140. – Pons, évêque du Périgord. – Alphonse, comte de Toulouse et de Saint-Gilles, embrasse le catharisme. – Deux évêques sont installés à Verfeuil, par la chevalerie. – Alby est acquis à la Gnose cathare. XIIe siècle. – Floraison des églises d’Esclavonie, de Constantinople (évêque Nicétas), de Thrace, de Mélénik en Macédoine, de Goricie, de Trau, d’Albanie, de Concorrezzo.
1167. – L’évêque Nicétas, patriarche gnostique, parcourt l’occident et est sacré pasteur et évêque.- Il tient un concile en Haut Synode à Saint-Félix de Caraman, dans le comté de Toulouse et de Montségur. – Jean lui succède. – Milan, Orvieto, Florence ont leurs prélats. – Viterbe, Vérone, Ferrare, Modène, la Calabre également.
XIIe siècle (seconde moitié). -Progrès surprenants du catharisme dans le Midi. – Fondation des évêchés de Carcassonne, Albi, le val d’Aran, Agen, Lombez. – Robert de Sperene, évêque. – Ramon de Casalis, évêque. – Bernard Ramon, évêque de Toulouse est sacré par le patriarche Nicétas.
1177. – Ramon V, comte de Toulouse.
1167. Les Cathares de Vézelay sont brûlés dans la vallée d’Ecouen.
1170. – Le catharisme établi à Reims.
1159. – Gétard, évêque de Flandre, va en Angleterre. Il fonde l’église d’Oxford. –
1203. – Esclarmonde de Foix est consolée au château de Fanjaux.
1206. – Philippa d’Aragon, dame de Mirepoix, se fait recevoir Parfaite.
1204. – Ramon VI, comte de Toulouse, protège Guillabert de Castres, successeur de Marcus, occupe le siège de Toulouse et de Montségur. – Bernard de Simore, évêque de Béziers. – Thierry de Nevers, évêque. – Grandes dames Parfaites : Armande de La Motte, Wilhelmine de Tonneins, Fais, Lombarde, Auda, Fabrissia de Massairol.
1208. – Guillabert de Castres tient un synode à Montségur qui devient le Thabor albigeois, sous le commandement de Raimon de Mirepoix, de Ramon Blasco et du grand Ramon de Péreille. – Pons d’Adhémar, évêque.
1207. – Excommunication du comte de Toulouse.
1207. – La comtesse Esclarmonde argumente contre l’évêque d’Osma de Saint-Dominique, à Pamers.
1208. – Meurtre du légat Pierre de Castelnau. – Croisade contre les Albigeois.
1209. 22 juillet. – Prise, sac et massacre de Béziers. 20 000 albigeois sont égorgés.
1209. Août. – Prise et sac de Carcassonne.
1209. – Les Parfaits, les évêques, les Cathares, s’enferment dans le château de Montségur.
1224. – Simon de Montfort est nommé comte de Toulouse. – Prise de Laveur. – Supplice des Cathares.
1243. – Pierre Il, roi d’Aragon, prend la défense des Albigeois. – Bataille de Muret. – Mort du roi.
1229. – Croisade du prince Louis de France. – Sac de. Marmande. – 5 000 Cathares sont égorgés. – Hégire des Cathares. – Établissement de l’Inquisition.
1234. – Les Toulousains sont persécutés. – Des chevaliers sont brûlés. – À Alby, fureur de l’Inquisition. – Les supplices continuent sans trêve. – À Narbonne également.
1240. – Dévouement des évêques. – Gérard Abith à Carcassonne. – Martini ou Lauraguais, cet évêque célèbre, en 1243, la dernière fête de Noël à Montségur.
1241 – 1244. – Montségur s’ouvre, comme un suprême asile. – Ramon de Pérelle, dont la fille avait été brûlée organise la défense. – Les évêques Bertrand, Martini et Ramon Aguilher s’enferment dans la forteresse. – Philippe de Mirepoix se joint aux défenseurs du maître.
1244 14 mars ! – 200 Albigeois, évêques, diacres, Parfaits, Parfaites, chevaliers, dames, vieillards, jeunes filles. enfants, soldats, sont brûlés sur le plateau de Montségur
1245. – Fuite des Albigeois. – Fureurs de l’Inquisition.
1250. – Dernier éclat jeté par l’Église. – Elle entre dans une nuit six fois séculaire.
1890. – Résurrection de l’Église.
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Reconstitution de la Gnose, Jules Doinel.
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