Aradia l’Evangile des Sorcières : Le Charme des Pierres Consacrées à Diane.
Chapitre IV de l’Évangile des Sorcières
Afin de trouver une pierre trouée comme signe de la faveur particulière de Diane. Celui qui trouvera pareille pierre, la tiendra dans sa main & répétera ce qui suit, en observant la cérémonie comme il lui a été enjoint.
Invocation à la Pierre Sacrée.[1]
Sur le sol j’ai trouvé
Une pierre sacrée.
O Destin ! Je te remercie pour cette heureuse découverte,
Je remercie aussi l’esprit qui sur cette route
M’a donné cette pierre ;
Et que cela soit pour mon bien
Et pour ma bonne fortune !
Je me lève le matin avant le tout début de l’aube,
Et vais marcher de par de plaisantes vallées,
Dans les montagnes & les prairies,
Cherchant la chance alors que je continue à errer,
Cherchant la rue & la verveine qui embaument,
Car elles amènent la bonne fortune à tous.
Je les garde soigneusement sur mon sein,
Afin que nul ne puisse le savoir – cette secrète chose,
Et sacrée aussi, & donc, dis-je le charme :
« O verveine ! soit à jamais bénéfique,
Et puisse leur bénédiction être sur la sorcière
Ou sur la fée qui mes les a accordées.»
Ce fut Diane qui vint à moi,
En pleine nuit dans un rêve, & me dit :
« Si tu veux garder les méchants loin de toi,
Garde toujours la verveine & la rue
À l’abri auprès de toi ! »
[1. Dans le texte, il est écrit une pierre avec un trou. Leland traduit ‘Holy Stone’ ce qui en français pourrait donner pierre à trou. Il y a en anglais un jeu de mots intraduisible entre Holy : sacré et Hole : trou. Comme ces pierres sont considérées comme sacrées, nous avons gardé la même interprétation que Leland.]
Grande Diane !
Toi qui es la reine des cieux & de la terre,
Et des terres infernales – oui, Toi qui es
La Protectrice de tous les hommes infortunés,
Des voleurs & des assassins, & aussi des femmes
Qui mènent une mauvaise vie, et dont pourtant
Tu sais que leur nature n’est pas mauvaise, Toi, Diane,
Tu leur as conféré à eux de la Joie dans la vie.
Ou je pourrai une autre fois
Te conjurer afin que tu n’aies nulle paix
Ou nulle joie, car tu seras toujours
Dans les souffrances jusqu’à ce que Tu me donnes
Ce que je T’ai demandé dans la foi la plus pure !
[Commentaire de Leland : nous avons à nouveau ici une menace contre la déesse, comme chez les Esquimaux ou d’autres traditions chamaniques, qui représente la forme primitive de conjuration la plus dure, les esprits sont menacés. Une trace de cela peut être trouvée parmi les catholiques romains. Ainsi, quand Saint-Bruno, il y a quelques années d’ici, n’écouta pas la prière de ses dévots qui réclamaient de la pluie, ils plongèrent l’image du Saint dans la rivière la tête en bas. Une pluie s’en suivit très rapidement, & le Saint fut restauré à sa place d’honneur dans l’église.]
Les 5 Eléments Wiccans, Nyo, 2007.
Le Charme ou Conjuration de la Pierre Ronde. [1]
La découverte d’une pierre ronde, qu’elle soit grande ou petite, est un bon signe (e buono augurio), qui jamais ne doit être donné, car celui qui la recevrait obtiendrait aussi la chance, et la malchance s’abattrait sur celui qui l’a donnée.
Lors de la découverte de la pierre ronde, levez les yeux au ciel & jetez la pierre en l’air trois fois (en la rattrapant à chaque fois) & dites :
La Conjuration :
Esprit de bonne augure,
Qui est venu pour m’aider,
Crois-moi, j’avais grand besoin de toi.
Esprit du Gobelin Rouge,
Depuis que tu es venu pour m’assister dans mon besoin,
Je te prie de ne point m’abandonner :
Je te prie d’entrer en cette pierre,
Que dans ma poche je puisse ainsi t’emporter avec moi,
Et qu’ainsi, si quelque chose m’est nécessaire,
Je puisse t’appeler : sois ce que peut,
Ne m’abandonne pas de nuit ou de jour.
Si je dois prêter de l’argent à une personne
Qui ne me le rendra pas, je te prie,
Toi le Gobelin Rouge de lui faire rembourser sa dette !
Et s’il ne le fait pas & est obstiné,
Va vers lui avec ton cri « Brié- brié ! »
Et s’il dort, réveille-le de douleur
Et ôte la couverture & effraye-le !
Et suis-le partout où il va.
Éduque-le avec ton incessant « Brié- brié ! »
Que celui qui a oublié ses obligations
Soit dans le trouble jusqu’à ce qu’il ait payé ses dettes.
Et qu’ainsi le jour suivant, mon débiteur
Apporte l’argent qu’il doit,
Ou qu’il l’envoie rapidement : ainsi te je te prie.
O mon Gobelin Rouge, viens à mon aide !
Ou bien si je me querelle avec celle que j’aime,
Alors, esprit de la chance, je te prie d’aller
À elle pendant son sommeil – tire-la par les cheveux,
Et amène-la au travers de la nuit jusqu’à mon lit !
Et au matin, lorsque tous les esprits vont
Se reposer, alors toi aussi avant de retourner
Dans ta pierre, ramène-la à sa maison,
Et laisse-la là endormie. Par conséquent, O esprit !
Je te conjure d’élire ton domicile dans cette pierre !
Obéis de toutes les façons à tous mes commandements,
Et dans ma poche à jamais tu resteras,
Et toi & moi jamais ne nous séparerons !
Plus sur le sujet :
Le Charme des Pierres Consacrées à Diane. Aradia, or the Gospel of the Witches (Aradia, ou l’évangile des sorcières), Charles Leland, 1899. Traduction de l’anglais par Spartakus FreeMann, juin 2002 e.v.
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